Les évocations en tous genres vont se multiplier suite à la disparition de la souveraine britannique. Que le monde de la télévision en Europe ne pourra jamais l'oublier.
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- DVSM, 8 septembre 2022. Les Britanniques viennent de sombrer dans un deuil autant redouté qu'hélas prévisible. Le très long règne de cette reine allant de l'immédiat après-guerre (quelques années à peine après le conflit de 39-45) à nos jours constitue une occasion sans nulle autre pareille de jeter au moins mille et un regards sur une période au cours de laquelle le monde s'est plus que métamorphosé. Or, pour son couronnement, le 2 juin 1953, l'Histoire non seulement du petit écran, mais aussi de l'ensemble des médias électroniques -et maintenant numériques-, a pris un virage déterminant. Un fait quasi paradoxal. Ce ne sont en effet pas des pionniers à la Elon Musk, mais bel et bien cette jeune et féminine accédant au trône qui a clairement décidé que les cérémonies de son couronnement seraient retransmises par ce moyen révolutionnaire qu'est cette technique de propulsion des images. Non seulement l'initiative fut hardie, mais elle le fut d'autant plus que cette retransmission se fera à travers les principaux pays d'Europe occidentale, concrétisant ainsi la toute première émission en Eurovision (événement que nous avions évoqué ICI à l'occasion du jubilé célébrant les 70 ans de règne de sa Gracieuse Majesté, en juin 2022). Cette volonté, que ne partageaient pas les hauts responsables outre-Manche (dont le Premier Ministre, Winston Chruchill) n'était à coup sûr pas seulement une initiative sans fondement. Tout au long de son itinéraire, Elisabeth II a montré l'importance de ce média qu'elle avait intuitivement pressenti, et ses aptitudes à s'en servir. Une page s'est tournée ce jour.