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Prête-t-on assez attention, dans les industries "bien en place", à ces jeunes pousses, parfois innovantes et un peu insolentes, qui au fil des années, reconfigurent des marchés selon leur propres idées, et allant jusqu'à détrôner ceux que la taille semble rendre invincibles...?
- DVSM, 10 novembre 2021. Le numérique, le numérique, le numérique...! Le numérique, qui n'est finalement que de l'électronique, est sur toutes les lèvres. On le classera certainement, lorsque l'heure de raconter l'Histoire aura sonné, parmi d'autres innovations majeures comme l'aérien, les chemins de fer, le moteur à explosion, l'électricité, la roue... Cependant les techniques ne sont rien sans ce que des individus imaginent d'en faire. Parfois au prix de défis, soit techniques, soit commerciaux. Du haut de leur stature, les grands groupes industriels observent, consentent même à sourire gentiment à l'endroit de ces nouveaux venus, puis repassent à autre chose, sans même imaginer qu'un jour, ils pourraient leur faire mordre la poussière. Comment choisir entre un (supposé) fou allié et un sage ennemi...?
En 1976, International Business Machines, IBM et sa toute puissance dans l'informatique, n'imaginait probablement pas que deux "gamins", Steve Jobs et Steve Wozniak, construisant eux mêmes leurs premiers 200 micro-ordinateurs Apple-1, allaient mettre le feu aux poudres dans la "grande informatique". Quelques concurrents de la puissante firme américaine n'y prêtant pas plus attention. Quelques années plus tard, après avoir lutté contre les "clones" (terme élégant pour les "compatibles"), IBM jettera l'éponge sur le créneau de la micro. Il y a quelques heures, l'un de ces premiers 200 ordinateurs, tous dans un habillage en bois qui, aujourd'hui, serait instinctivement identifié comme la création d'un designer un peu pro-nature, a été vendu aux enchères. D'ailleurs à une somme élevée, mais sans que le délire ne s'en mêle (vendu au plancher de la fourchette prévue, somme de départ de la mise aux enchères). Il reste que ces deux gamins, et surtout l'un des deux, a bien bouleversé la vie de la planète et mis sur une voie de garage de nombreux domaines, largement au-delà de la seule informatique. Mentionnons par exemple l'industrie de la photographie, en apparence assez éloignée, mais qui, 20 ans après l'arrivée des produits de Cupertino, ne se voyait encore que face à une probable migration vers l'électronique.
Un quasi hurluberlu, vedette un peu folklorique, tant ses projets flirtaient avec le doux délire (aux yeux du monde "raisonnable") pourrait bien avoir amorcé une révolution tous azimuts du même ordre. L'automobile électrique serait-elle seulement née au stade industriel que l'on observe, sans Elon Musk et ses Tesla...? A coup sûr, certains acteurs, jamais en manque d'affirmations, répondraient que "oui, oui, ils avaient de projets..." Toutefois, des années avant l'émergence de Tesla, des tentatives avaient été propulsées, avant que le concept soit lui-même mis en jachère. Aujourd'hui, et sans que rien ne permette d'affirmer que l'électricité restera véritablement la voie la plus adéquat pour une automobile d'un futur supposé non polluant*, la totalité de l'industrie automobile mondiale est en phase de métamorphose (périls majeurs à la clé). Rien ne sera plus jamais comme avant.
* La consommation d'énergie totale d'un monde de l'auto totalement électrifié ne peut être que largement supérieure à celle des carburants classiques, du fait du chapelet des rendements que le mode électrique impose : 1-rendement de la création de l'électricité, 2-rendement dans le transport de celle-ci jusqu'au point de recharge de chaque véhicule, 3-rendement dans la charge des batteries, 4-rendement dans la décharge, 5-rendement dans la conversion continu-alternatif, 6-rendement propre de la motorisation de chaque véhicule. A comparer avec le seul rendement on ne peut plus direct du carburant dans un moteur thermique. Ceci sans même évoquer le handicap issu du poids des batteries (pas loin d'une demie tonne pour des modèles moyens, au moins 600 kg pour une Tesla ou respectable véhicule). Soit l'équivalent de 6 voyageurs dans l'auto...! Alors qu'un plein de 70 litres de super, soit environ 53 kg, suffisent à propulser une "grande routière" thermique sur près de 1000 km. On sait ce que l'on perd...
- Photo : John Moran Sales.
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