PANDÉMIE, l'heure du délicat plongeon dans le monde (presque) normal sonne. Enfin…!

L'Europe, en ordre un peu dispersé, relâche la bride sur les mesures sanitaires parce que le virus n'est plus aussi sûr de son coup, et parce que son coût dépasse désormais le supportable.

- DVSM, 19 mai 2021. Retour vers la lumière…! Attention, pas n'importe comment. Chacun retient son souffle, lequel reste, en attendant mieux, sous l'indispensable contrainte d'un masque. Et une vieille formule est déjà dans tous les esprits : "pourvu que ça dure!", alors que nombreux sont nos compatriotes qui se demandent si ne sont pas confondues vitesse et précipitation ! Les niveaux de contagion, bien qu'en repli, restent encore relativement importants. En France, la vaccination a quelque peu progressé. Elle est cependant et unanimement décrite comme très insuffisante. Le cap de seulement 10 millions de personnes ayant reçu leurs deux doses se franchit à quelques heures du congé de la Pentecôte. Médiocre, comme le panorama global.

France : avancement de la vaccination (approximativement)
Primo vaccinés : 21 millions. Encore 46 millions à traiter.
Vaccinés 2 doses : 9 millions. Encore 58 millions à traiter.

Ainsi, avec ses 67 millions d'âmes, l'Hexagone laisse encore accessibles à l'agent pathogène entre 2 sur 3 et même, pour une vraie couverture, plus de 6 sur 7 de ses ressortissants. Parallèlement, sur le fourneau de la vie de tous, les marmites sont en ébullition maximale, prêtes à exploser. Côté rue, monte la pression de foules qui, quoi qu'il en soit des risques de contamination, n'en peuvent plus de cette vie tronquée, supportant de moins en moins des mesures dont toutes n'ont pas forcément démontré leur efficacité. Côté business, même climat chaque jour un peu plus explosif. Si quelques soupapes ne sont pas très vite ouvertes, la chaudière ne tiendra pas.

Revers de médaille, on entre aussi dans une phase qui pourrait se résumer par : "je t'aide, moi non plus". Les individus attentifs l'ont certainement noté, même susurré à voix basse, le message d'un bout du bout atteint par le quoi qu'il en coûte a été clair. Il ne faut jamais oublier que ces "aides de l'Etat" ne sont jamais que des aides que toutes les entités contribuantes (individus et entreprises) se versent à elles-mêmes. La sortie de cette ornière ne sera ni rapide ni commode. D'où les propos pour le moins à double sens tenus par le Ministre de l'Economie il y a 48 heures*. Entre "au pied du mur" et "le dos au mur", c'est la grande hésitation. Peut-être en arrivera-t-on à créer, sans le crier sur les toits, l'une de ces historiques et astucieuses initiatives, un "truc" entre bons du trésor et emprunts russes, sorte de trompe-l'œil à fonds perdus (au sens propre) qui démarre en fanfare, permet d'accumuler des illusions de recettes redistribuables, pour se perdre finalement doucement dans un temps volontairement interminable, ne servant plus, longtemps après, qu'à raconter des histoires à la fin des dîners, et à servir de sujets de thèses pour de futurs experts économistes. Invitons ceux qui croient ces pirouettes d'un autre âge à oublier trop d'idées reçues. Une formule entendue sur des ondes hors de nos frontières semble réellement bien convenir à cette journée de libération peu ou prou conditionnelle et à ceux qui gèrent tout pour nous : "on leur fait confiance comme on fait confiance au Père Noël"…

* Côté remboursement des PGE et aides spécifiques, gare aux entreprises dont le potentiel n'est pas éclatant de positivité. 

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