
L'impact du confinement sur les ventes de véhicules neufs a bel et bien pris des proportions catastrophiques. Peut-on pleurer sur le lait renversé...?
- DVSM, 11 juin 2020. Depuis le début du mois de janvier, les ventes de véhicules particuliers neufs affiche un repli en quantités de 48%, à données comparables (nombre de jours ouvrables) par rapport à la même période d'il y a un an. Et la reprise...? Loin d'être vigoureuse, elle reste même dans le domaine de ce qui est toujours très préoccupant. En mai, le comité des constructeurs enregistre encore un repli brut de 50,3%, corrigé à 44,8% si l'on tient compte des 18 jours ouvrables seulement cette année, contre 20 en mai 2019).

Certes, comme lorsqu'une douleur devient moins aiguë, une sensation de léger soulagement apparaît. En mars, le repli était de 72%, en avril de 88,8% (et de 83,9% pour les utilitaires légers.* Hélas, même si une remontée progressive est attendue, il est peu probable que la ligne perdue dans l'épisode du coronavirus soit à nouveau atteinte avant longtemps. Les conditions très dégradées dans lesquelles va se battre l'économie, avec chômage, chute de pouvoir d'achats et autres perturbateurs, s'opposeront encore durant des mois, voire des années, à une cadence des ventes comparable à ce nous avions connu dans le passé. Cela est d'autant plus prévisible que les autophobes redoublent d'énergie pour combattre cette automobile, hier conquête aussi technique que sociale, aujourd'hui étrangement considérée par certains comme le symbole d'on ne comprend pas trop quelle décadence.
* Des chiffres qui sont précis et non déduits d'enquêtes de panélistes ou de décomptes déclaratifs, car pour l'automobile, un pointage aussi simple qu'officiel est utilisé, les immatriculations.

