PÉTROLE, la Chine commence à se déconfiner, les cours du brut en font tout autant...

Est-ce un signe prometteur ou une tendance un peu précipitée...? La petite remontée du baril révèle une économie qui piaffe d'impatience à l'idée de redémarrer.

- DVSM, 7 avril 2020. Il y a des phénomènes plus révélateurs que les meilleures expertises. Depuis quelques jours, la Chine s'émoustille. La propagation du virus y a été très largement ralentie et, doucement, elle permet la remise en fonction d'activités industrielles diverses. Rassurant pour tout le monde. C'est un peu comme si la preuve d'une fin possible de la pandémie était soudain administrée.

De surcroît, de-ci de-là, se manifestent des envies de composer avec les conditions du confinement. Entre un blocage quasi total et une manière différente de fonctionner, des solutions s'élaborent. Dans ces conditions, celui qui reste le plus éminent symbole de la vie économique mondiale se sent déjà pousser des ailes. Aujourd'hui comme hier, il se promène aux alentours de 33 à 34 dollars, une valeur encore très basse par rapport à celle d'avant crise (d'ailleurs excessive, sans justification autre que de sombres ententes), mais assez regonflée pour stimuler les espoirs. Certes, si l'Empire du Milieu semble enfin recueillir les fruits des mesures très rigoureuses que sa population a supporté depuis plusieurs mois, sa situation sanitaire n'est que convalescente. Chacun guette en la redoutant une possible rechute. En Occident, où les dommages, contaminations et décès, sont toujours entre pics et même accélérations, ce vent d'Est est perçu comme un facteur d'espoir. Que les avancées, encore timides mais nombreuses, sur la voie des remèdes et des vaccins, ne font que consolider. Si certains observateurs avisés craignent une relance compliquée, d'autres, tendance rabat-joie, ne tarderont pas à avertir sur les risques liés à une surchauffe trop anticipée.