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Plus les équipements ne fonctionnant qu'avec une alimentation électrique sont nombreux, plus les pannes sévères, voire dangereuses, menacent.
- DVSM, 26 février 2020. Les tempêtes se succèdent. Et les coupures d'alimentation électrique aussi. Rappelons ce détail physique.: la force mécanique d'une rafale sur un objet augmente selon de carré de la vitesse de l'air. En clair, quand le vent dans une rafale passe de 100 à 110 km/h, la force mécanique exercée sur tout objet est multipliée par deux. C'est ainsi que lorsque certaines nuits, les arbres se couchent, les agents des réseaux de distribution doivent se relever. Les caprices de la météo n'ont pas manqué et avec eux des enseignements et… quelques préoccupations bien concrètes. Le ciel n'est d'ailleurs pas le seul à suggérer une prise de conscience que, pour l'heure, rien ne semble annoncer*. Pourtant, les périodes de puissantes rafales vécues récemment en France comme en Europe viennent de mettre en évidence une réalité. Le nombre des équipements dont se servent les particuliers et qui se mettent hors service sans une alimentation électrique de secours (on peut parler de "résilience", c'est la mode) se sont multipliés. A commencer par les installations de chauffage. Au fioul, au gaz, à pompe à chaleur, et même à granulés de bois, les calories se mettent aux abonnés absents quand la fourniture d'électricité s'interrompt. A l'époque d'une technologie qui semble apte à défier tous les impératifs, pourquoi les chaudières ne sont-elles pas toutes équipées d'une source interne d'énergie, capable d'assurer deux ou trois jours de fonctionnement autonome ? (il s'agit bien sûr dans la majorité des cas de maintenir l'allumage électrique des brûleurs, donc une consommation très réduite, et non de se substituer à l'énergie réellement chauffante).
Il en va de même pour bien d'autres équipements domestiques, les notebooks, tablettes et smartphones restant les seuls à échapper à la sanction au moins pendant quelques heures. En revanche, pour de nombreux membres de la jeune famille des objets connectés, la coupure est une épreuve difficilement contournable, car elle suppose aussi une reconnexion, loin d'être à coup sûr automatique. Et que penser d'équipements publics, comme ceux utilisés pour la circulation (feux aux carrefours…) ou même l'éclairage public.? Alors que les automobiles sont de plus en plus supposées être en mesure de traverser au moins la moitié du pays grâce à leurs réserves embarquées, le stockage "utile" est quasi absent des préoccupations en vogue. Est-ce bien raisonnable...?
* Des pluies verglaçantes peuvent rompre des lignes électriques, comme certains séismes, des feux de forêt ou des incendies dans des bâtiments, et même, des grévistes bien peu charitables et pas au... courant des dommages possibles...
