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L'âge et les conditions du départ à la retraite ne sont-ils réduits qu'à des facteurs arithmétiques...? Le travail et ce qui peut et devra en améliorer les facettes usantes et brisantes restent à des années-lumière des chroniques et effervescences récentes. Incompréhensible...!

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---DVSM---

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- DVSM, 20 mars 2023. Quand avez-vous vu un marteau piqueur pour la dernière fois ? Il y a longtemps, et si tout le monde s'en souvient, cela devient de plus en plus d'une manière floue. S'il reste sur certains chantiers de ces casseurs de dalles, de muscles, de squelettes et d'oreilles, leur nombre a en effet déjà beaucoup diminué. Leur niveau sonore aussi. On ne travaille plus aujourd'hui comme il y a 10, 20, 40 ans ou plus. Heureusement. Les "régimes" d'accession à la retraite obéissent pourtant à des règles et des mécanismes établis il y a au moins quatre décennies, voir davantage. Il en va de même pour le rythme du labeur, accroché à son indéracinable durée hebdomadaire, sans variation, sans modulation possible. Paradoxe dans cette époque "techno", au cours de l'immense et tumultueuse épopée sur la réforme des retraites que le pays vit actuellement, un mot est revenu sans cesse.: pénibilité. Mais à aucun moment, n’ont surgit, parallèlement aux discussions sur l'âge et les annuités, des orientations, des décisions, voire déjà les amorces de réglementations précises et datées portant sur les progrès techniques capables de passer à une ère où le travail, s'il reste fatigant, doit devenir moins destructeur pour organismes.

Les progrès techniques sont pourtant déjà parmi nous. Rien n'empêcherait de les multiplier, de les stimuler, voire d'en faire des activités vendables et exportables (plus que certains projets numérisants, dans une tentative typiquement française consistant à vouloir faire ce que d'autres ont déjà parfaitement réussi). Il fut un temps où une tranchée dans trottoir (pour y glisser du câble ou de la fibre, ou des conduites d'eau) se faisait à la pelle et la pioche. Puis avec des pelles mécaniques. Et depuis quelques années, sont entrées en jeu les "suceuses" (photo). Elles aspirent la terre, les pierres, sous la conduite d'un opérateur manipulant ses joysticks. Dans les publications destinées aux artisans, les outils nouveaux tels que les drones où les exosquelettes viennent en aide aux intervenants. Inspecter une toiture sans avoir à y monter, soulever de lourdes charges sans que les muscles ne fassent plus qu'un accompagnement sont des tâches devenant familières. Il est pourtant possible de voir encore des maçons soulever manuellement les 17 kilos de chacun des parpaings d'un mur en construction. Est-ce bien normal...?

Cadencer une carrière n'est pas davantage dans les perspectives. Découper le temps travaillé en "modules", permettant à ceux qui sont jeunes et en pleine forme de les multiplier (et d'en faire autant avec des points de retraites) puis de ralentir doucement la cadence quand l'âge arrive, sans tout couper brutalement, mais poursuivre à rythme mesuré en se ménageant, tout en continuant à cotiser en douceur... notre ère de la "technologie" omniprésente pourrait-elle tenter de s'y faufiler...? Pas un mot, pas une allusion n'ont surgi de cette phase que l'on savait pouvoir déraper. Le monde de la politique n'en sort pas grandi. Dommage...

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