eCOMMERCE, des signes confirmant un réel changement d'ère. Preuve par du neuf pour Amazon.

27 Février 2023

Loin de jeter un regard inquiet sur la firme de Jeff Bezos, les indices traduisant un probable retournement progressif de l'activité commerciale s'accumulent et imposent un regard attentif.

---DVSM---

- DVSM, 27 février 2023. Petite blague facile, le commerce en ligne serait-il en train de se "Meta-morphoser"? Il n'a échappé à aucun observateur attentif que l'économie numérique traverse actuellement une période qui la conduit subitement vers moins de largesses. Les réseaux sociaux les plus célèbres cherchent à glisser du payant dans un océan de gratuit. Google pèse sur les consommateurs d'infos canadiens en, comme le dirait un président, cherchant à les emmerder un peu quand ils tentent de se connecter aux sources convoitées. Côtés contenus, des monuments tels que Netflix conduisent des stratégies tarifaires difficiles à décrypter... Drôle d'ambiance, qu'une information supplémentaire vient couronner. Amazon, en 2022, n'a pas fait de croissance. Aïe...! Selon les données compilées par MarketPlacePulse, il y a même eu un petit glissement négatif. Avec un CA de 220 milliards de dollars, le dernier millésime se solde par un minuscule repli de -0,9%, un grain de sable... Et sur sa place de marché (market place), toujours positive, la cadence a quand même bel et bien sérieusement ralenti. "Vous voyez bien, Internet a ses limites...!" Attention aux conclusions par lesquelles vitesse et précipitation se confondent.

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En effet, n'avons-nous pas, en toile de fond, un tissu commercial, chez nous et ailleurs, qui tangue et gite dangereusement. Des magasins jettent l'éponge, les contraintes liées aux coûts en montée vertigineuse produisent leurs effets. En France, mais aussi dans beaucoup d'autres pays du monde "occidental". Et comment ne pas avoir en mémoire les centaines de fermetures de magasins et de centres commerciaux déplorés depuis quelques années outre-Atlantique. Sans aucun doute, les phases épidémiques et la préoccupation géopolitique pèsent. Mais les effritements dans la distribution remontent à des périodes clairement antérieures à ces facteurs assurément gravement défavorables. "Il faut éviter de mélanger le structurel et le circonstanciel" martèlerait peut-être un professeur d'économie. Il reste donc à prendre en considération un élément qui semble toujours coincé entre regards évasifs et déni franc et flagrant. Les populations prenant de l'âge, la contraction des classes d'âges les plus consommantes par nécessité et par motivation est en général sous-évaluée. L'ennui est que ce qui n'est rien d'autre que le lent et inexorable effacement des natifs du baby-boom, devenu papy-boom, ne peut que se prolonger et même s'amplifier. Moins de clients, qui ont moins d'argent, comment gérer profitablement...?