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Si à Paris, le Mondial tente de... "s'auto" ressusciter, le péril qui le fixe droit dans les yeux reste immense. Une évolution destructrice que la capitale n'est pas seule à affronter. L'univers de l'auto non plus.
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- DVSM, 14 septembre 2022. Entre l'incertitude de ce que sera l'industrie automobile d'ici quelques années et les épreuves répétées d'une pandémie suivie d'une conjoncture militaro-inflationniste, les raisons de ce qui ressemble à un lent naufrage sont multiples. Certes, les grands rendez-vous planétaires dédiés à l'automobile ont été violemment impactés par les récentes contraintes sanitaires. Ainsi, le retour à une session "en vrai" à laquelle se prépare la Porte de Versailles, après deux ans de pénitence, est similaire à celui que tentent de reconfigurer les organisateurs du salon de Détroit, aux Etats Unis. Ce qui n'est pas un mince symbole, cette ville étant le centre névralgique de l'automobile au Pays de l'Oncle Tom, ce qui n'est pas loin d'un lieu mondialement mythique. Le quasi-jet de l'éponge de Genève, lever de rideau appétissant et historique de toutes les grandes nouveautés majeures, fuyant vers une improbable transplantation dans les fastes du Proche Orient (l'édition 2023 se tiendra au Qatar) n'a laissé personne indifférent. L'enchaînement des désenchantements s'appuie sur des grandes transformations observées de haut, très haut. Mais il s'appuie aussi sur les absences de constructeurs de plus en plus nombreux. Pour Paris 2022, difficile de savoir, de la liste des présents et de celle des absents, celle qui impressionne le plus. Mais elle émousse sans le moindre doute l'envie de venir passer quelques heures sur place pour le public. Ce qui tend à laisser supposer que les industriels n'ont finalement que faire d'une forte fréquentation populaire. C'est sans doute une erreur. Outre-Atlantique, des commentateurs estiment que les grands noms de l'automobile ont finalement trop dérivé vers des salons technologiques, comme le CES.
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Un glissement des pôles d'intérêt qui ne peut être avancé pour l'Europe, car si le salon de Las Vegas est effectivement très "techno", (la Mercedes futuriste vue en 2022 en est une illustration-photo-) il n'en va pas de même pour l'IFA de Berlin, où le thème de rechange dominant est plutôt l'électroménager ce qui, selon nous, n'en garantit pas davantage la pérennité. Mais au-delà de ces points précis, les grands rendez-vous sont aussi mis en péril par des tendances en hauts lieux chez les industriels, qui semblent ne plus avoir qu'une obsession, limiter les coûts. D'où bien d'autres disparitions de salons, souvent évoquées ici, dans de multiples autres domaines, relevant probablement du registre de l'hérésie. Car au bout du compte, c'est bien le consommateur qu'il faut séduire, ce qui ne s'obtient pas seulement par des tarifs mensuels supposés compétitifs et des réunions entre "grandes" directions et circuits de distribution, lesquels échappent d'ailleurs doucement mais sûrement à ces industriels.
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En revanche, l'attrait de l'automobile auprès du public ne se dément guère. Lui aussi privé d'existence pendant les années Covid, le salon Rétromobile prépare sa prochaine édition, début 2023. Il va une fois de plus se hisser en une sorte de clé de voûte pour l'activité très intense, en toutes régions, constatée autour des "anciennes", celles qui continuent à inspirer le rêve et les passions (et deviennent en outre un refuge en valeur dans l'époque présente d'un vigoureux retour de l'inflation). Rêve, passion, des ingrédients indispensables et à perpétuer aussi sur le neuf, ne serait-ce que pour engendrer des montées en gamme. Ce rendez-vous des véhicules d'époque n'avait subi ni baisse de fréquentation, ni pénurie de participants autres que les difficultés virales. Certes bénéficiant d'un nombre d'entrées moins spectaculaire que celui du Mondial de l'Auto il y a quelques années (avec 1,2 à 1,5 million, ce score en faisait le salon le plus fréquenté de la planète, toutes spécialités confondues), il rappelle que les industries reposent au moins autant sur les passions que sur des mouvements de consommation se voulant raisonnés.
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