ENERGIE, le célèbre compteur électrique Linky est-il un instrument déjà qualifiable d'archaïque...?

Enregistrer pour facturer... A l'heure de la 5G, cette simple fonction peut-elle suffire dans une ambiance très tendue sur le front de l'énergie...! 

- DVSM, 18 mai 2022. Mais il fait bien d'autres choses protesteront les fournisseurs d'électricité...! Présenté comme un compteur bien dans son époque, le Linky est handicapé par une conception déjà ancienne. Force est de le constater, il ne permet aucune des manœuvres modernes que tout individu devrait pouvoir exploiter dans l'environnement technique de 2022. A point que cet outil n'est probablement pas plus sollicité par les usagers que le classique Compteur Bleu. Pour résumer, trois dimensions lui font terriblement défaut. -1- La première est celle de l'ergonomie. Pression après pression,  l'utilisateur peut faire défiler un certain nombre de données relatives à sa consommation et son abonnement. Bravo. C'est bien le minimum. Mais il le fait sur un écran "vieux Led" d'une technique démodée, d'un inconfort de visualisation qui rappelle les années glorieuses de l'affichage électronique. -2- La seconde de ses lacunes est de n'être en rien communicant. S'il permet au distributeur de contrôler et au besoin de distiller des conseils de son cru, il manque au moins à cet équipement une fonction Wi-Fi, qui permettrait au consommateur de consulter les données sur son smartphone, confortablement installé, et non dans le recoin exigu du sous-sol ou du couloir, colonne cervicale tordue, bout de papier en main pour tenter de prendre acrobatiquement quelques notes. -3- Et cette lacune en révèle en troisième, la non ouverture à des logiciels ou applications de toutes provenances qui pourraient apporter au résident une dimension nouvelle, consistant à devenir un véritable utilisateur intelligent, capable d'actions sur sa gestion consommante. 

Beaucoup de choses ont été dites à propos de ce Linky, parfois lourdement critiqué. Dont la très illusoire dangerosité à propos d'ondes ou de rayonnements relevant davantage et intégralement du fantasme négatif que de la boucle de Hertz. Des associations parties dans un combat judiciaire pour défendre un droit au refus ont été tout récemment déboutées. Quelques observateurs plus au fait des spécificités du courant alternatif ont déploré la désagréable coupure (le compteur est aussi disjoncteur différentiel pour assurer la sécurité) ne tolérant plus le flou du Bleu d'hier entre "courant" et "tension" (ceux qui sont "au courant" ont compris) et ne tolérant aucun micro dépassement de la puissance souscrite. Certes, entre la rapidité des évolutions techniques, et la "mammouthesque" lenteur des comportements administratifs, le moderne d'hier, adopté maintenant, est bien à la source de ce genre de décalage. Le temps étant de l'argent, tout le monde gagnerait à ce que ces mécanismes fonctionnent désormais à la vitesse du temps qui passe.  

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