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Quand reviendront à la rentrée puis cet automne les classiques phases d'Halloween ou du Black Friday, programmer les offres chiffrées sera peut-être un exercice plus délicat.
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- DVSM, 31 mars 2022. Des professionnels ayant vécu dans la distribution les grandes heures oubliées d'une inflation de jadis ont encore en mémoire des mécanismes que les plus jeunes n'ont jamais vécu. Ce qui pourrait revenir à très court terme. Quand la hausse des prix affecte l'ensemble d'une économie, les effets sont non seulement d'ampleur, mais aussi vécus par à-coups, parfois brutaux et sévères. Les effets perturbants surgissent parce que dans les chaînes d'approvisionnements, chaque acteur repousse d'abord le plus possible le moment où il doit revoir ses tarifs à la hausse. Puis, lors des réajustements, la propagation de l'augmentation tend à se traduire par une accélération. C'est un peu comme un train poussé au lieu d'être tracté. Quand la locomotive commence à avancer, le premier wagon transmet le mouvement au second, puis au troisième, et ainsi de suite. D'où un effet de bousculade dont l'intensité s'amplifie à chaque niveau de la rame. Concrètement, s'il est toujours possible d'ajuster face au client final un tarif lorsque qu'une valeur d'achat l'impose, cela devient plus acrobatique du fait des prévisions, puis des communications à engager ou déjà engagées (pubs BAL, catalogues, affichage, etc..) que le commerce d'aujourd'hui a intégré dans son quotidien. Une situation comparable faisait partie du vécu usuel dans les années 1970, lorsque les taux d'inflation oscillaient entre 10 et 15%, parfois un peu plus encore. A l'heure présente, en statistique "glissante", le taux d'inflation constaté en France serait déjà supérieur à 4%. L'internationalisation des sources d'approvisionnement ajoute aux conditions passées une donnée supplémentaire. Les différents pays ne subissant pas les mêmes taux et aux mêmes moments, les effets de la glissade inflationniste ne seront pas immunisés contre des variations locales supplémentaires. Tout ceci encore aujourd'hui de paraître bien théorique. Mais ne le sera plus du tout quand, au seuil d'une période d'offre à la clientèle, une revalorisation significative des structures tarifaires ne pourra plus être différée. "Vous verrez, on s'y habitue" raconte un intervenant ayant participé à la lointaine expérience évoquée plus haut. La clientèle aussi. Après avoir attendu que les prix baissent sur des produits convoités, elle se hâtera de procéder à ses emplettes "avant que ça augmente"...!
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