COURRIER, COLIS, le jour bien triste où la Poste s’écroulera est-il déjà devenu inéluctable...?

Travers assez routinier, certaines de nos grandes structures nationales tentent pour mieux survivre de se diversifier au lieu de se concentrer sur leur raison d’être originelle. Erreur...!

- DVSM, 20 avril 2012. L'entreprise, le commerce, les consommateurs, tout le monde a besoin d'un courrier physique performant, la dématérialisation de toutes les missives n'étant pas encore, et de loin, devenue une réalité. La disparition programmée du timbre rouge, autrement dit du courrier rapide, est peut-être un non-sens absolu et témoigne d’une dérive épouvantable dans l’esprit de certains dirigeants. N'aurait-il pas été plus adroit de supprimer les formes lentes, pour ne garder que le courrier rapide, ce J=1 qui lui-même a beaucoup perdu, dans des évolutions floues et sournoises du genre "J+J+1. Bien sûr, avec les services en ligne qui se multiplient, la masse de courrier à acheminer a fondu et devrait encore diminuer. Est-ce une raison suffisante pour détruire à petit feu, comme cela se fait depuis des années, le cœur de métier de ce qui, par ailleurs, était et est encore considéré par de nombreux citoyens comme un service public...? Bizarrement, au lieu de se concentrer sur la facette la plus performante (qui implique une stratégie du résultat), la société au logo jaune choisit la moins en pointe. Au moins, si le délai s'allonge, personne ne viendra râler... Quel courage...!

Alors que dans le monde, les initiatives se multiplient pour réduire les temps d’acheminement des colis du commerce en ligne, on imaginerait volontiers cette société bien de chez nous multiplier les inventions pour prendre et consolider ses positions sur ce nouveau créneau bien au-dessus de ce qu'elles sont, et faisant parallèlement tout pour persévérer dans l’acheminement le plus rapide possible des courriers physiques. Sans rentabilité, certes, mais pour une image porteuse de l’entreprise qui gagnerait davantage à, contrairement aux stratégies mortifères actuelles, supprimer toutes les formes lentes de ses acheminements. Croyant les tenir la tête hors de l'eau, les responsables d’entités telles que la Poste n’ont de cesse de les engager sur des diversifications qui semblent en sauver les meubles. Mais qui aboutissent à leur rendre moins essentielles tout impératif d’équilibrage et même de progression sur le seul cœur de métier. Ainsi, la Poste est entrée dans ce salmigondis pas toujours très apprécié des consommateurs où se mélangent banque, assurance, épargne, vente de mobiles et d’abonnements téléphoniques, et pourquoi pas, un jour peut-être, l’automobile moins chère (ce que pratiquent déjà des assureurs) et pourquoi pas la pizza à emporter. Trop de métiers tuent le métier. Rendez-vous vous le jour du démantèlement...!

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