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Au-delà des observations et commentaires à propos des mutations dans la distribution, le concret s'impose. Des magasins fermés sont aussi de grands volumes… disponibles.
- DVSM, 30 septembre 2020. La nature a horreur du vide, même sur le terrain du commerce. Bien avant que le coronavirus lance son offensive sur l'ensemble de notre belle terre, les enseignes dans le monde occidental avaient déjà subi bien des revers. A cause du commerce en ligne, diagnostiquaient sans trop chercher plus loin les observateurs plutôt généralistes. En partie vrai, ce repli avait aussi et même surtout pour origine une sensible évolution des structures de la population. Les enfants du baby-boom arrivant à l'âge dépassé de la retraite, et aux années où la santé se fait moins fringante, les articulations rebelles, et surtout, les envies et les attentes quelque peu émoussées, ils se sont tout simplement mis à consommer plus raisonnablement. Bon nombre d'autres facteurs de cette même tendance se sont ajoutés, et de la sorte, d'abord outre-Atlantique, des surfaces de vente par milliers ont disparu. Le même scénario se poursuit désormais dans plusieurs pays d'Europe.
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Au Pays de l'Oncle Tom, cela s'est aussi traduit, très matériellement, par la fermeture d'établissements aux logos célèbres, voire légendaires, tels que Sears, K'Mart, Macy's, JCPenney et d'autres. Il n'y a que quelques semaines, dans le dernier des magasins Blockbusters encore debout, une ultime fête s'organisait (un peu comme s'organisent de grands festins pour ponctuer d'émouvantes obsèques...?), ne serait-ce que pour rappeler que la technologie et ses évolutions, qui ont fait disparaître des quantités d'équipements, de consommables et de softs à vendre, a aussi joué un jeu destructeur pour le terrain. Ce qui se traduit par l'apparition de locaux vastes et vides. Si la nature a cette horreur du vide dénoncée plus haut, Amazon la partage, et envisagerait tout simplement d'installer dans ces bâtiments vacants des centres de retrait accessibles à sa clientèle. Pragmatique, cette solution ne peut être observée par les professionnels de la distribution que comme un étrange symbole. Il n'y a pas si longtemps, qui aurait osé imaginer de tels monuments de l'activité commerciale si vite convertis en relativement mornes (pas si sûr) semi-entrepôts exploités par des nouveaux venus à peine arrivés dans cette activité ?
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