
L'automobile, c'est du sérieux. Avec de plus en plus de numérique à bord, et des points clés, voire critiques, à surveiller sans vaciller, la Commission européenne chausse ses lunettes.
- DVSM, 1er septembre 2020. Le "Dieselgate" a irrité les autorités et provoque une réaction qui, à défaut d'être rapide, pourrait symboliser l'aube d'une nouvelle époque. Il faut se rappeler que l'onde de choc de l'affaire du diesel est venue d'outre-Atlantique. Elle s'est probablement déclenchée sous les effets de quelques règlements de comptes sournois mais sans pitié entre grands groupes dans une partie serrée dans le plus pur style billard à bandes multiples. Un séisme dans lequel les autorités supposées tout superviser ont vu les limites de leurs possibilités, en particulier techniquement, face aux aptitudes énormes des grands constructeurs. Ingénieurs, laboratoires, cet univers a des moyens considérables, qui se noient dans les méandres de sous-traitants extérieurs installés aux quatre coins du monde, et qui gèrent des pans essentiels (comme les motorisations) d'un tissu où les liens d'une marque à l'autre sont souvent bien plus concrets qu'on ne l'imagine. La Commission souhaite au moins reprendre un peu les commandes dans cette univers et annonce donc son ambition de contrôle sur les véhicules qui entreront désormais sur le marché et, pourquoi pas, également ceux qui y sont déjà. Le thème de la pollution est au menu de cette initiative, mais tous les autres aspects sont aussi dans le viseur de Bruxelles. Un projet qui est à la fois logique et tout de même un tantinet téméraire, les réglementations pays par pays étant loin, sur le Vieux Continent, de constituer une partition homogène, comme d'ailleurs tout ce qui concerne l'automobile dans cette partie du monde. À suivre...

