/image%2F1844442%2F20150915%2Fob_cb0234_carre-intro.jpg)
Heureusement, les mentalités ont bien évolué depuis les siècles passés. Sans cela, des conflits armés auraient pu éclater sous les pressions multiples observées sur le Vieux Continent.
- DVSM, 28 août 2020. Un cap a été franchi. Des états voisins les uns des autres ne se limitent plus à refuser l'accès à leur territoire de personnes venues de régions sanitairement douteuses. Des autorités décident où, à l'extérieur de leur propre terrain, leurs ressortissants ont le droit de se rendre. Ainsi, Bruxelles interdit Paris aux citoyens belges. Des quatorzaines se décident de manières unilatérales. En clair, et comme le démontrent de molles menaces de réciprocité brièvement exprimées, le ton monte. Dans une logique pro-européenne, on aurait pu s'attendre tout au contraire à une unité continentale solidement harmonisée. Espoir perdu.
Cependant, ce qui paraît n'être qu'anecdotique et seulement lié à l'épisode sanitaire dissimule mal bien d'autres désaccords intra-européens que d'ailleurs, les élus et responsables ne se privent pas de souligner à répétition. C'est par exemple le cas lorsqu'à Bercy, un Ministre (d'hier, d'aujourd'hui et sans doute de demain) plaide pour une harmonisation fiscale (autrement dit, pour que "les autres" remontent leurs prélèvements afin que l'Hexagone soit moins défavorisé par ses niveaux mondialement record de ses prélèvements). Les sujets de divergence entre les 27 qui se prétendent unis sont si nombreux qu'il semble fort présomptueux de simplement vouloir les énumérer. Sans parler des rancœurs mal dissimulées. La France n'en veut-elle pas à l'Allemagne de faire industriellement appel à la main d'œuvre bon marché des pays de l'Est ? Il y a 150 ans, guère plus (et peut-être moins), les armes auraient probablement été sollicitées. Alors que dans le monde, la poudre continue de parler, est-il prudent de compter sur cette pseudo-union en guise de garde-fous ?
