ÉPIDÉMIE VIRALE, près de 9 entreprises sur 10 seraient mal protégées. C'est bon à savoir...!

Mauvaise nouvelle ! Alors que le virus le plus célèbre du moment n'en finit plus de gagner du terrain, le regard sur l'entreprise, au sens général et planétaire, montre un panorama coupablement fragile.

- DVSM, 12 mars 2020. Si les statistiques classiques perdent soudain beaucoup de leur intérêt compte tenu des circonstances, certains pointages soulignent que le monde puissant dans ses activités économiques a peut-être été bien léger côté sécurité. C'est l'analyste Gartner qui lance ce pavé dans la marre. Selon ses pointages, seulement 12% des entreprises disposeraient de ce qui est nécessaire pour une protection à la hauteur. La liste des lacunes qui plonge toutes les autres dans le camp des mauvais élèves est assez fournie. Il faut cependant observer que les sujets nécessitant des précautions nouvelles et particulières n'ont fait que se multiplier au cours des années récentes. Les activités se propageant sur tous les continents, des risques de inédits fort variés sont nés. De la protection de la propriété industrielle aux mésaventures survenant du fait de l'apparition des usages numériques, des faits purement accidentels aux événements délictueux, les directions dans lesquelles des stratégies de prudence devaient être mises en place n'ont pas manqué, avec un surcroît de soucis liés aux multiples législations locales.

Concernant la sécurité sanitaire, elle dépasse naturellement le cadre des seules entreprises. Les Etats ont un rôle essentiel à jouer, et des questions se posent déjà. Ainsi, une nation capable d'animer une défense nationale dotée de l'arme nucléaire, disposant de ses propres porte-avions, de ses sous-marins, de ses chasseurs supersoniques, s'avère en revanche incapable de garantir à ses ressortissants la fourniture de simples flacons de gel antiseptique. Dès lors, si personne ne peut à ce niveau prévoir une propagation virale soudaine (alors que ce fait n'est pas nouveau, H1N1 et SRAS sont encore dans les mémoires), comment envisager de montrer du doigt des univers professionnels n'ayant pas davantage anticipé de telles circonstances...?