BÂTIMENT, un lent mais net ralentissement des mises en chantier de maisons neuves.

Mauvaise nouvelle pour les marchés d'équipement de la maison. Car les biens durables, notamment destinés à la cuisine, dépendent lourdement de l'évolution du parc de résidences principales.

- DVSM, 9 mars 2020. La chute du nombre des mises en chantier dans le secteur des logements neufs n'avait pas connu une évolution négative depuis les conséquences de la crise économique de 2007. Un repli est enregistré désormais avec un rythme de l'ordre de 2% par an pour 4 années, 3 récentes et l'année présente, sans que l'impact du coronavirus n'ai été en rien pris en compte dans cette analyse. Expliquer les raisons de cette chute n'est pas une tâche facile, à la différence de ce qui s'était produit il y aura bientôt 15 ans. En effet, les taux de crédits tombés récemment à des niveaux très bas ont manifestement facilité l'accession à la propriété de nombreux ménages. Ils n'ont pu que dynamiser des ventes qui auraient peut-être été encore plus en repli sans cette aubaine. Les banques et organismes de prêts qui ont annoncé en début d'année 2020 leur volonté de resserrer les conditions d'attribution (par crainte de se retrouver en présence de nombreux dossiers déficitaires, en cas de reprise d'une inflation même modérée) ont mis dans la balance une composante qui pourrait s'avérer aggravante, surtout dans les conditions d'analyse du court terme devenues subitement précaires.

Pour les biens durables relevant du NGP*, l'horizon n'en devient que plus incertain. Car en marge des conditions conjoncturelles, un facteur de ralentissement lié à la démographie (effet boomerang du baby-boom) est probablement démontré désormais, pour une part significative des replis dans les cessions aux consommateurs, en addition à une situation de saturation des taux d'équipement. L'effet générationnel est d'ailleurs une cause complémentaire possible pour la décrue des mises en chantiers.

* Numérique Grand Public