TRAFIC MAGASINS, le numérique doit-il faire renaître le créneau des consommables...

Ah...! Qu'il était précieux, ce marché des cassettes, disquettes et autres supports permettant de conserver des contenus, et d'accueillir des chalands à cadence régulière...! Le cloud suffit-il à cette conservation...? 

- DVSM, 8 mars 2021. Le Cloud, c'est la certitude de ne pouvoir retrouver ses propres photos qu'en disposant d'un abonnement. Voilà un résumé simple et carré qui, à lui seul, pourrait générer bien des attitudes de la part des utilisateurs. Il serait certainement moins anxiogène en termes d'argumentation que l'hypothèse, pour l'heure vigoureusement écartée, d'un éventuel pépin destructeur touchant des centres de stockage numérique. Tout est probablement multiplié, protégé, inaccessible, "incassable" selon le vocabulaire usité chez les perceurs de coffres-forts. Incendie, dégâts des eaux, piratage, faillites... rien de grave, aucun scénario destructif ne peut arriver. En théorie. Passons ce point et allons à ce qui est (enfin, était...) constructif pour les enseignes. Pour commencer, le fait de devoir mettre sur support générait un trafic, un mouvement vers les points de vente, que le e-commerce rendrait sans objet. Sauf pour ce contenu (photos, films, etc..) dont on s'aperçoit le samedi à 18H50 que rien ne serait disponible pour le mettre de côté. La forêt des arguments en apparence négatifs est dense. Des capacités des supports (on en met plus sur une Micro-SD que sur une étagère de cassettes VHS ou de bouquins) à la possibilité d'accéder à des infinités de contenus directement, d'un clic, et hop...! Mais rien n'impose que les supports soient autant que dans le passé l'alibi des meilleurs vendeurs d'étagères. Moins que le style et la technologie du support et au-delà, du consommable, c'est bel et bien l'action de sauvegarde, et même le réflexe, auquel il serait opportun de redonner vie.

Dans tous les secteurs de la consommation, le consommable est une des clés de voûte des circulations entre rayons et linéaires. De lui, dépend une bonne part de la balade. Et de celle-ci, le CA "sortie de caisse". Le shampoing, la pâte à tartiner, les couches-culottes, difficiles à dématérialiser comme cela se fait pour la photo, l'audio ou la vidéo, sont en revanche largement accessibles en ligne. Ce qui n'empêche pas leur très puissante présence et rôle dans toute surface commerciale. Avec le numérique, la tendance est passée du tout au presque rien. Tout excès est mauvais. Ne serait-il pas temps de légèrement corriger ce cap qui entraîne l'utilisateur vers un tout ou rien qu'il ne souhaite probablement pas...?

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