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Plutôt que de tenter de taxer les GAFA, ne faudrait-il pas songer à puiser dans les ressources de ceux qui, à l'aide de ce liquide visqueux, mettent à genoux nos économies depuis des décennies...?

- DVSM, 6 avril 2019. Pendant que des gilets jaunes défilent nerveusement dans les rues d'Ile-de-France et de quelques villes de province, un frisson passe entre Montréal et Toronto. La prédiction d'une augmentation douloureuse des carburants à la pompe, clairement propagée par les médias, ne fait pas plaisir à nos cousins qui, au-delà de l'océan, ne vivent pas que dans des cabanes. Environ 15 centimes de dollar (canadien) risquent à court terme de faire grimper ce qui s'affiche sur le cadran des pompes aux stations-service. Il n'y a pas qu'en France (et en Europe) que ce petit manège désagréable se poursuit. Alors que de temps à autres, des sujets d'actualité montrent des délires architecturaux et des excès de dépenses à côtés desquels les tirelires surchargées de quelque jeune divorcé ou de managers californiens font figures d'anecdotes. Ce dans des petits ou moyens territoires où la main d'oeuvre ne bénéficie pas pour autant des attentions que nos systèmes de protection sociale, parfois qualifiés d'insuffisants, garantissent à nos compatriotes. 

Les gilets jaunes comme tous les autres consommateurs le constatent, les tarifs ont lentement grimpé, grimpé, grimpé, et se retrouvent à présent au-dessus de ce qui a provoqué la jaunisse vestimentaire dont nous ne parvenons pas à nous débarrasser depuis près de 5 mois. L'histoire n'est pas nouvelle. Dès 73-74, le coup de force initial consistant à prendre dans les poches des riches occidentaux que vous et nous ne sommes pas (sauf rares exceptions) a été asséné. Et depuis, à cadence régulière, ce coup de bambou redevient d'actualité. Si l'on s'en rappelle bien, les rois de l'or noir, dès ces années lointaines affalés aux terrasses des palaces de Cannes et d'Antibes, étaient déjà riches quand leurs barils se négociaient 4 à 5 fois moins cher qu'aujourd'hui. N'oublions pas que ce coût élevé ne se répercute pas que dans le tuyau du super ou du gazole. Toutes nos économies en pâtissent. Cette "pâtisserie" devient indigeste. Va-t-on devoir guerroyer pour sortir de cette impasse...? Bien sûr, il ne faut pas oublier la fiscalité, onctueuse en France (mais moins différente qu'on le prétend chez nos proches voisins). Elle n'est pour rien dans la remontée de ces dernières semaines. Faut-il réduire ce qui sert à financer nos besoins pour aider à rendre encore plus luxueux les palais d'Orient évoqués ci-dessus...?

Certes, le glouglou des puits assombrit l'atmosphère jusqu'à la rendre irrespirable en certains lieux. Mais globalement, et avant que l'on ait converti tout ce qui peut l'être à des énergies plus limpides, serait-il possible qu'au moins l'un de nos décideurs, si riches en verbes prometteurs, réussisse à faire pencher la balance dans un sens plus favorable...? Car à poursuivre de la sorte, le risque que tout cela finisse mal, bien plus mal que la fin d'un défilé même agité de gilets jaunes, devient de plus en plus menaçant.   

 

 

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