La grand messe de la capitale mondiale du jeu, qui ouvre ses portes aujourd'hui, tranche avec ce qui l'avait transcendé jadis, grâce à ses avalanches de promesses concrètes et attractives. Place aux nouveautés insignifiantes et à un flou ambiant qui peut rendre le futur plus inquiétant que rassurant.
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- DVSM, 7 janvier 2025. Il faut avoir un âge certain pour se souvenir de ce qu'étaient les perspectives dévoilées dans les éditions de quelques grands salons d'il y a 30 à 40 ans. Des téléviseurs aux écrans plus grands mais aux profils plats comme des tableaux à accrocher aux murs... Des téléphones pour fonds de poches capables de tenir la conversation à tout moment avec n'importe qui, n'importe où sur la planète... Des appareils photographiques qui allaient détrôner les onéreuses "pelloches" et les contraintes d'un labo incontournable. Des petites cartes mémoires capables de contenir largement plus qu'une bibliothèque quasi nationale dans le périmètre d'un cachet d'aspirine... Durant des années, l'innovation parlait aux consommateurs à travers des perspectives certes vertigineuses, mais si concrètes que chacun pouvait en comprendre et attendre frénétiquement les finalités. Hélas, l'IA, déjà évoquée par le "tout médias" comme clé de voûte du CES-2025, (et le sera sans doute lors du prochain MWC-2025) n'en est pas là. Rien de comparable avec ce que les CES, les IFA, les Photokina et d'autres grands rendez-vous (Mondial de l'Auto inclus) laissaient entrevoir comme autant de conquêtes imminentes parfaitement tangibles. Cette intelligente est de surcroît trop souvent décrite comme diabolique, capable de semer des confusions, de créer des images et des vidéos choquantes, voire d'aller fouiller dans l'intime des uns et des autres. Dictateurs, pouvoirs totalitaires, ce produit serait-il fait pour vous.? Voilà, au cœur d'une poussive effervescence, tout sauf peut-être ce que l'on souhaite voir arriver chez soi. Mais espace pour les imaginations médiocres de chroniqueurs dont les techniques numériques permettent la prolifération. Les organisateurs de ces grands rendez-vous (pour ceux qui n'ont pas encore sombré, ou qui gîtent dangereusement) n'ont naturellement pas de responsabilité dans cette phase finissante de l'Histoire au cours de laquelle l'industrie a fait ce dont rêvaient nos semblables. Ce qui est fait n'est plus à faire. Suggestion pour une belle question à poser à un ChatGPT ou concurrent.: "De quoi rêvent les gens -sens large- désormais, qu'on le mette en chantier sans plus attendre".