BATTERIES, la trajectoire industrielle sous tension, le très négatif en toile de "fonds"...

La batterie tient un bon rythme, hélas dans le mauvais sens. Les petits et moyens désastres du monde de l'accumulateur pour l'automobile lèvent involontairement le voile sur des réalités inquiétantes.

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- DVSM, 9 janvier 2025. 6 milliards de dollars...! Le précipice n'est plus qu'à un pas. Cette trésorerie dans le rouge vif, qui n'est encore qu'à un peu plus de 5,8 milliards de billets verts, est celle de l'entreprise suédoise Northvolt, filiale du groupe Volkswagen et de la banque US Goldman Sachs. Et elle n'est pas sans susciter quelques émois. Venant d'être autorisée à poursuivre ses activités, en dépit de sa mise sous régime de protection (dépôt de bilan, dirait-on d'une manière familière), elle est à l'origine de bien des commentaires de la part des analystes économiques. Engagée sur le très périlleux marché de l'automobile électrique, elle est confrontée à des chiffres qui tombent, ce qui est courant en début d'année. Et, moins courant, à des revirements qui se multiplient dans les stratégies de nombreux constructeurs, qui permettent de penser que les échéances impératives sur l'abandon des automobiles thermiques ne pourront plus échapper à ce qui se décrit par "donner du temps au temps". En France, par exemple, l'électrique "pur jus" (pardon pour cette formule clin d'œil facile) fait désormais du sur place dans les parts de marché des voitures neuves. Si le thermique y dégringole, il reste non négligeable et surtout, se voit côtoyé par l'hybride (non rechargeable), deux formules qui éliminent le lourd handicap de l'autonomie et du temps de recharge (qui ne peut se réduire, même avec de nombreuses bornes installées). A eux deux, ces modèles s'adjugent près de 70% des ventes. À rapprocher d'un marché du neuf qui s'effrite. Dans le grand ouragan des statistiques, des commentaires se cantonnent à la ligne droite, brutalement. Rappelant par exemple que le groupe VAG, l'actionnaire "moteur" de Northvolt, est en sérieuses difficultés financières. Ce qui diffère dans la forme des explications alambiquées du patron du groupe (évoquées il y a peu sur ce blog) pour justifier un virage industriel majeur, avec suppression de milliers de postes. Et pendant ce temps, le monde des ressources fossiles jubile. Certains que le thermique, et le pétrole, ont toujours de beaux jours devant eux, ses acteurs multiplient les projets. Une glissade qui pourrait encore prendre un caractère plus aigu si la volonté déjà suggérée de et par Donald Trump de laisser chuter le dollar venait à rendre encore plus compliquée la conversion aux chevaux wattheures de la circulation automobile. 

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