L'éviction de "l'arc de la bonne TNT" de quelques chaînes, qui insupportent certains, montre à quel point les préoccupations techniques sont mises loin du sujet. Entre le pitoyable et le pathétique. Et si loin du réel...!
- DVSM, 12 décembre 2024. Confirmé, les exclus prévus et prévenus quittent la terre numérique de télévision. Ce qui, au passage, semble provoquer quelques effets, désirables ou non, prévus, probablement pas. Le "Bye-Buy" de Canal et quelques autres turbulences induites (autres départs possibles) vont-ils aller jusqu'à une certaine obsolescence prématurée de ce mode de transmission, lancé il y a une vingtaine d'années...? En d'autres termes, pour qui souhaite s'inscrire dans le flux des innombrables contenus de ce qui se reçoit numériquement sur un téléviseur, un smartphone, une tablette, un notebook, peut-il encore considérer que l'accès via les râteaux de France mais pas de Navarre comme la plus porteuse des trajectoires...? Chacun aura sur ce point sa petite idée et ses grandes convictions. Hélas, rien dans cet épisode ne vient apporter la moindre goutte d'eau au moulin de ceux qui, non sans une certaine pertinence, ambitionnent encore de prolonger la vie du terrestre en lui ajoutant des atouts liés à la qualité de l'image (définition) et de l'interactivité. Il y a quelques jours, l'argument de moins en moins séducteur de la gratuité était évoqué ici même. La convergence qui se prolonge par la nécessité pour le plus grand nombre d'une fourniture d'accès à Internet, ne serait-ce que pour des usages fiscaux ou médicaux (essayez donc de prendre un rendez-vous chez un professionnel de santé avec votre seul téléphone...!) ne peut qu'optimiser la majorité déjà écrasante de consommateurs TV regardant chaînes, plateformes, réseaux, YouTube, vidéos persos, via cette connexion. Finalement, il devient possible de s'interroger à propos de la suite de ce psychodrame. À vouloir le "purifier", l'ARCOM aurait-il réussi à déstructurer, voire commencé à désintégrer ce numérique...? Dans cette étrange démarche, où est la prise en compte de l'avis des consommateurs spectateurs...? Certains iraient-ils jusqu'à se demander à quoi sert encore cet ARCOM, et s'il est pertinent -et rentable- de ne pas en projeter la suppression...?