La France n'est sûrement pas un pays comme les autres. La preuve, elle réussit à se placer dans une inextricable angoisse collective au moment où il faudrait du serein et du festif. Car, au-delà du vote d'une censure, le capharnaüm du monde politique ne cesse pas, il commence...!
- DVSM, 4 décembre 2024. Le plus précieux des privilèges est de savoir se créer ses "petits" soucis bien à soi pour éviter d'avoir à trop songer aux grands émois du monde. Dans ce sens, les brillants responsables de notre république surpassent tout. Avec une assiduité rarement rencontrée, ils ont réussi à embourber la nation comme de mauvais conducteurs immobilisent leurs véhicules dans le moindre sol boueux et glaiseux, de quoi ne plus pouvoir ni avancer, ni reculer. Plus on accélère, plus ça patine...! Il ne faut pas hésiter à crier "casse-cou" à qui oserait regarder en face l'embourbement financier qui ne peut que peser à très long terme sur l'Hexagone. Si votre Excel préféré comporte encore quelques cellules disponibles, tentez de voir ce que donnerait un étalement au "très très" long cours de la dette, jusqu'à la fin du siècle, par exemple. Même diluée sur 75 ans, le remboursement, sans y ajouter un seul centime d'intérêts, représente déjà une charge immense, pour chaque millésime. Bien sûr, il n'est pas question de revenir à une dette nulle, mais à un niveau compatible avec la vie économique d'un beau et grand pays, qui fut -c'est vieux- la première puissance économique mondiale (à l'ère de Louis XIV, alors que la situation en trésorerie du pays était déjà catastrophique).
Les grands émois du monde, justement, ne sont pourtant pas minces. À présent, ils se cristallisent notamment autour d'une prochaine prise de fonctions d'un président finalement réélu des Etats-Unis. Un moment dont les conséquences, positives ou pas, occupent une place considérable dans les dossiers de tous les prévisionnistes, analystes, politologues et autres chroniqueurs. Les initiatives possibles de Donald Trump, sans oublier le calendrier politique allemand, les inconnues du problème russo-ukrainien, l'atmosphère terroristo-belliqueuse aux confins du Jourdain, la montée en puissance économique et un peu belliqueuse aussi de l'Empire du milieu (songeons à Taïwan et à Hong-Kong), et bien d'autres sujets encore. De quoi replacer nos "émotions de censure" à leur juste niveau, sans doute insuffisant pour mettre à mal les envies de se faire plaisir comme les consommateurs le souhaitent, quand ils le peuvent. Entre la politique et l'apolitique, la distance prévenant les contamination est-elle devenue insuffisante...? Ne serait-il pas indispensable que les stratèges nationaux parviennent à au moins gérer les événements prévisibles de manière à ce que, "en même temps", ils puissent poursuivre leurs ébats et débats, et que la vie économique et commerciale poursuivre son cours sans trop souffrir de turbulences de pouvoir et d'égos aux effets destructifs...?