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Alors, cette voiture, produit industriel mais aussi et surtout accessoire de la vie non immobile, la glorifier ou la détruire...? Petites lumières sur un paradoxe à propos de cette "mobilité", appréhendée par des planificateurs bien loin de tant de vérités simples qu'une large population affectionne .

 

- DVSM, 10 décembre 2024. Les automobiles se vendent moins...? Ah...? Enfin l'aveu médiatique d'un niveau de marché 20% en repli par rapport à celui d'il y a 5 ans. Oublions le désagréable dada d'un blog souvent jugé pessimiste. Mais c'est écrit ce matin dans un journal éco sérieux. Pour ce "bien durable" majeur, rappelons qu'au-delà des grands raisonnements, deux petites priorités dominent dans l'alchimie neuronale de tout acheteur, le prix et l'envie. Voici, en guise d'illustration, une "presque" citation "de synthèse", celle de plusieurs propos réels glanés et réunis. En substance, ils s'entendent (les écoute-t-on...) comme cela. "Je ne travaille plus, du fait de mon âge un peu avancé, mais j'ai quand même besoin de ma bagnole, qu'en outre, j'aime au moins autant que d'autres (aiment les leurs)". Et de poursuivre, en substance.: Donc, en retraité, logé comme tant beaucoup en plein cœur de l'Hexagone profond, il me faut parcourir 7 à 8 km aller (x 2, car après je reviens chez moi) jusqu'à la quasi un peu plus que modeste ville, pour pouvoir faire quelques courses dans l'une des deux grandes surfaces locales, consulter mon médecin, aller à la pharmacie, me rendre à la déchetterie (en province rurale, pas question de mettre verre, encombrants et déchets végétaux devant la grille en attendant qu'ils partent), faire de temps à autre réviser cette petite berline, honorer un rendez-vous chez le coiffeur, tenter d'acquérir quelques bricoles dans des GSB de proximité, points de vente où d'ailleurs, en marge de promos affichées ronflantes, il n'y a pas grand chose (ou, le plus souvent, tout sauf ce qui est recherché) mais heureusement, il y reste Amazon, Mano-Mano et compagnie, là où ces produits ne jouent pas à un agaçant... cash-cash). A récupérer dans un point relais le plus voisin possible. Pour pouvoir trouver un peu plus de choix bricolant, chaussant, habillant, meublant, ce n'est plus 7 + 7 mais environ un minimum de 15 +15 km qu'il faut parcourir. Autant que pour aller chercher un petit fils à l'école, une petite fille à son collège. Ce sont des, "mes" déplacements dits "de confort", presque comme les 22 (+22) fois 1000 mètres, pour pousser la porte d'un professionnel de santé "gradée", en clair rendre visite à quelque spécialiste au sein d'une clinique, la plus proche, et dans une agglomération plus importante. Encore un détail, de temps en temps, je vais voir mon frère, ça fait quand même à 680 km d'ici... Car, outre le local, le lointain occasionnel reste dans les attributions logiques et attendues d'un véhicule de famille. "Je ne réside pas dans un désert (sauf médical), mais dans la périphérie assez rurale d'une communauté de communes d'environ 60.000 habitants qui, pour environ 40 à 50.000 d'entre eux, ont les mêmes contraintes de déplacement." Ces villes moyennes, et leurs environnements, les sempiternelles "sous-préfectures" et un peu moins, sont les innombrables lieux de vie, de proportions assez similaires, qui constituent cette France déjà dite profonde, comme si l'atteindre en son cœur était un mission presque hors de portée. Là où, faute d'un autre moyen, cette automobile est un outil de la vie, pour les familles et les citoyens déjà moins jeunes. Cette automobile qui vit au gazole (car l'électricité n'est ni pratique, ni abordable), riche d'un kilométrage déjà respectable, celle de ce parc qui, statistiquement, à fortement pris de l'âge et des kilomètres, en seulement quelques années. Celle d'un endroit où il n'est pas possible de mettre à la disposition des résidents des bus, des tramways et autres transports collectifs, proche de toutes les portes, de tous les jardins, dans tous les hameaux... Celle qui sert à des millions de personnes pour se rendre à la gare la plus proche et utiliser un chemin de fer régional pour rejoindre un lieu de travail est aussi à inclure dans le panorama. Celle où, de par son âge parfois -souvent- avancé, certains commencent déjà à viser les "young timers", anciens véhicules aptes à devenir bientôt ou déjà au seuil de la collection. Noyées, ces citations ressortent de ce semblant de récit global, du fond duquel on voit poindre un effet redoutable. Trop onéreuses et peu fascinante selon pas mal d'utilisateurs, l'électrique fait peur en autonomie et en chèque à remplir à côté d'un bon de commande. L'hybride sauve son presque sort en mélangeant l'usage classique et le silence watté, mais reste haute, du coût. Et la bonne vieille thermique l'est de plus en plus, vieille. Les deux axes d'une rencontre problématique se rapprochent, entre une jeune trop chère et une bon marché trop vieille. Et si, de plus, elles finissent pas toutes se ressembler, se compliquer au lieu de se simplifier, que reste-t-il de l'envie...?

 

Tag(s) : #- Autour de l'auto, #- Auto - Mobilités, #- A LA UNE
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