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L'image TV tombant du ciel avait été durant toute une époque comme le concurrent tombeur du râteau, et même du filaire cuivre ou fibre. Pour l'heure, le céleste s'effrite, mais est-ce définitif, et par ailleurs, synonyme d'erreur...?

- DVSM, 28 novembre 2024. "Le ciel d'aidera" disait-on jadis. Pour la télévision, il s'est sévèrement assombri. En 2018, le satellite concernait en France encore presque 20% (18,8%)* des modes de réception de la télévision (sur le récepteur principal du foyer). Il a chuté de moitié, à 10,1% de cette méthode de capture des ondes. C'est presque comme si une longue histoire prenait fin. Elle avait débuté aux Amériques, il y a une quarantaine d'années. D'énormes paraboles dans les fonds de jardins ou cachées derrière les bâtiments des motels, procuraient aux résidents ou aux voyageurs de passage dans un accueillant Howard Johnson** des images venues de si loin qu'elles symbolisaient le futur d'un petit écran braqué sur le monde tout entier. Pour l'Hexagone, tout avait commencé avec la glorieuse aventure de Pleumeur Bodou (Côte d'Armor), dont le radome fut le premier équipement à pouvoir capter les émissions d'un satellite (et en la circonstance, celles du Telstar, américain) et donc, diffusant en France en 1962 la première transmission en "mondovision". Bien plus tard, ce message venu des confins de l'univers qui avait, tel l'étoile du berger, annoncé le futur, s'est concrétisé avec les bouquets, petites collections de chaînes TV associées à des coordonnées spatiales et un tarif tout compris. Mais le sol s'est vengé. Avec l'ADSL, ou "haut débit" pour le profane, la conception du bouquet s'est enfouie dans un développement à la fois souterrain et de poteau en poteau. Tenus pour des raisons multiples de se doter de ces liaisons avec un Net à la fois TV, administratif, socialement en réseaux, et multimédia dans le sens le plus absolu du terme, les consommateurs se sont convertis à ce mode. Fin 2023, presque un foyer sur deux, 48,2%, reçoit la télévision uniquement par cette technique, contre 18,4% uniquement par la TNT. Et 4,5% uniquement par satellite. Ciel quel plongeon...! 

Pour toujours, cette dégringolade satellitaire...? Probablement pas. Ne serait-ce que parce que les liaisons par cuivre ou fibre sont coûteuses et vulnérables. Notamment en zones périphériques et rurales. Tout placer en conduites enterrées n'est possible économiquement que dans les limites du raisonnable. Tandis qu'au long des petites routes de campagne, les caprices d'Eole combinés aux innombrables bras armés que constituent des branches d'arbres entraînent de multiples interventions. Les opérateurs lorgnent certes sur la 5G, dans au minimum sa version intermédiaire, autorisant des débits comparables à ceux d'un VDSL-2. Tout en observant ce que Musk et ses grandes ambitions laissent entrevoir. Car avec une noria de satellites, si les données montantes (adjectif tellement juste...!) peuvent encore représenter un défi technique, à la descente, "télévisuellement", et tout autre "data", aucun problème. Et plus aucun poteau qui penche ni branchages sectionneurs qui menacent...! Le ciel n'a pas dit son dernier mot...!

* Chiffres ARCOM/Médiamétrie

** Chaîne typique des hôtels et motels rencontrés partout aux USA, celle-ci portant le nom de son fondateur et inventeur du délicieux "Ice Cream Soda"...

 

Tag(s) : #- TV-Radios-Medias-Net, #- Désolé..., #- A LA UNE
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