Dans les enseignes, l'interrogation est à peine dissimulée. Un gros coup de tabac peut-il faire de la période des fêtes une période... défaite...? Le petit jeu des politiciens révèle des facettes surréalistes, comme s'ils ne mesuraient pas les enjeux du très court terme.
- DVSM, 27 novembre 2024. S'ils se contentaient de jouer avec les nerfs des uns et des autres, le présent du monde politique pourrait être amusant. Mais la perspective d'une atmosphère soudain très tendue à l'heure des achats préalables aux fêtes n'a rien d'une plaisanterie. Le passé, à de nombreuses reprises, a démontré que les moindres turbulences du petit monde des décideurs est exécrable pour le CA du commerce. Certes, et quels que soient les événements entre gouvernement, parlement et partis, les consommateurs iront quand même faire leurs achats. Mais avec une inquiétude en tête, propre à contenir toute ardeur à dépenser un peu plus, un peu trop. Sans vouloir prendre position pour les uns ou les autres, l'équipe en place a tout de même commis une erreur majeure, consistant à totalement ignorer le versant psychologique des attitudes et des comportements. Le commun des chalands a bien compris qu'une vague de prélèvements est sur le point d'être adoptée. Un peu comme la punition pour une gestion plus que perfectible des rouages économiques dont ils ne sont en rien responsables. Avec en regard pas la moindre initiative visant à corriger des dérives financières largement visibles. Cette "équipe en place" aurait pourtant pu comprendre que son action ne tient qu'à un fil, celui d'une acceptation ou non de ses options. Pour le moment, c'est clairement "non". Sur des quantités de sujets (excepté ceux abordés sur un plan sécuritaire), et comme Sœur Anne, le Français de base ne voit rien venir. Aurait-il été si compliqué d'annoncer, à grands efforts de communication, quelques fortes mesures pour engager l'Etat sur le voie irréversible de substantielles économies...? Assez pour que les abandonner dans les incertitudes d'une censure devienne trop périlleux. Ne serait-ce que pour doper, et non rendre frileuse l'activité économique... C'est un avis... Y.D.
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