AUTOMOBILE : le courant a de plus en plus de mal à passer pour les ventes des modèles électriques...

Grande lacune redondante au sein des stratégies des "décideurs", l'oubli de la réaction du public, pas toujours conforme aux prévisions. Le consommateur, de sa position ultime dans toute filière, en détermine l'acceptation ou le refus.

- DVSM®, 29 novembre 2024. Mauvaise passe éphémère, ou avertissement (avec frais)...? La probable réduction d'ampleur des aides ne peut qu'amplifier les évolutions. Des pointages récents sur les ventes d'automobiles viennent de mettre en lumière une tendance dont ils serait prudent de tenir compte. En contradiction avec les attentes, les automobiles électriques se sont récemment repliées dans les parts des ventes du "neuf", les thermiques progressant, y compris les versions diesel. Si ces fluctuations sont assez modestes en pourcentages, elles sont bel et bien la démonstration d'une acceptation de plus en plus nuancée des utilisateurs pour les électriques, d'autant plus que la catégorie la plus convoitée dans ce créneau est celle des "hybrides". Donc, des électriques côté "catégories", mais fonctionnant et se ravitaillant comme des thermiques. Et l'utilisateur de s'interroger... Plus discrètement, sans toutefois échapper aux conversations animées des comptoirs et des fins de repas, un magazine spécialisé automobile vient de révéler les résultats d'essais concrets avec un petite familiale à batterie, et son autonomie. Sur autoroute, et compte tenu de la distance se sécurité pour atteindre une borne de recharge, c'est une distance concrètement franchissable sur autoroute comprise entre 120 et 150 kilomètres environ. Donc, entre Paris et Lyon, ou Toulouse et Marseille, ou la capitale et Saint-Nazaire, un minimum de trois arrêts d'au moins 30 minutes s'impose. Et l'utilisateur de se plisser le front, qui devient front du refus. Cette réalité physique et d'usage n'est pas perçue seulement dans l'Hexagone, et exclusivement dans l'esprit du public. Les directions des industriels ont sérieusement vu se profiler les signes d'une  grosse perturbation. Voire pire, l'accident industriel collectif, dans un marché déjà perturbé par l'accumulation des consommations en repli, des pouvoirs d'achats en berne, des inquiétudes sur l'emploi en toile de fond. Et de presque tous côtés, commencent à être susurrée la possibilité de report (nous n'en sommes pas encore à l'abandon) des téméraires dates d'interdiction devant frapper les ventes de thermique neuves. Échéances qui, cela devient inévitable, seront au minimum substantiellement reportées. Si l'électrique doit se développer, l'idéal serait de le laisser se développer à son rythme, et sous des pressions autoritaires, ou celles des ambitions électorales de quelques écologistes se nourrissant de leur condition de charnières de pouvoirs.