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Mettons-nous bien dans la tête que chaque dérive de notre langue bien à nous, constatée au profit d'un franglais qui fait chic et mode, se traduit par un peu de notre PIB qui s'évapore. Et c'est encore pire quand un double sens vicieux s'invite à la commissure des phrases.

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- DVSM, 24 octobre 2024. Pour se bien comprendre, il faut commencer par se bien parler. "Résilience" est l'un de ces mots devenus à la mode, que nombre de bavards oraux ou écrivant ne cessent de cuisiner goulûment à toutes les sauces. Hélas, des vieux Littré aux dictionnaires récents, ce terme est absent, non par oubli des éditeurs, mais parce qu'il n'a rien à faire dans un "dico" français. Certes, il existe bien, en anglais, le terme "resilient", qui signifie "qui a du ressort", sachant se maintenir, qui sait réagir. Réactif...? Durable...? Persévérant...? Oui, par exemple. Dans cette manie d'un Hexagone qui voudrait être internationalement mieux reconnu, mais qui ne cesse de s'auto franglichiser, il vient se ranger aux côtés des "process" omniprésents dans les bavardages industriels, ou de l'horrible "secure", qui n'a rien à voir avec une comtesse, mais directement dirigé vers ce qui se contenterait d'être "sûr", voire "sécurisé" si besoin. C'est un travers, comme celui de ces héros de la résilience, un parfait barbarisme utilisé par des causeurs supposés "biens" (ou pas), comme l'ex-président Sarkozy, ou encore Pascal Praud, et beaucoup d'autres, ce qui n'est pas une remarque en forme de compliment. L'ennui, avec ce "résilience", est que la tonalité, la "musique" de ce faux français, sont diamétralement opposées à ce qu'il se propose d'exprimer sans qu'un doute ne soit permis. Il suffit de songer à un contrat d'assurance, un bail, un abonnement, autant de ces engagements qui peuvent être "résiliés" sous conditions. Loin de la durabilité, c'est une caducité contractuelle d'emblée envisagée qu'il est question. Oui, mais alors, que vient faire notre PIB dans cette protestation, qui sera certainement sans aucun effet...? Pour mieux vendre les produits de notre terroir, culturel, agricole, industriel, il serait plus efficace de multiplier les éléments propres à faire circuler et apprécier ce qui vient de notre bel Hexagone, que de se et le fondre dans un cruel  anglimélo banal. Quand un territoire possède un Paris, une Tour Eiffel, un musée du Louvres, un Versailles, un Fontainebleau, des Châteaux de la Loire, des crus bordelais (et quelques autres), des fromages, et tant de choses que du fond de l'Indiana, tant de nos amis du nouveau monde rêvent de les voir en vrai au moins une fois dans leur vie, se réfugier dans les automatismes d'un langage mondialement banalisant revient à nourrir un marketing inversé qu'en français ordinaire, on pourrait qualifier de totale imbécilité, qu'un Audiard des grands jours intégrerait au catalogue des conneries. Voire, pour tout stratège amateur, résumer par se tirer une balle dans le pied...!

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