Ce qui détourne l'audience TV n'est pas la qualité des pixels ou le rendu du son. Mais la ritournelle des rediffusions qui incite l'utilisateur à chercher ailleurs ou, pire encore (clin d'œil), reprendre un bon vieux bouquin.
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- DVSM, 27 octobre 2024. C'est quand l'incessante rotation du soleil apporte une heure creuse à remplir qu'il est peut-être opportun de souligner quelques paradoxes télévisuels. Car entre les petits matins brumeux et les éphémères heures dorées -tant aimées des photographes- trop vite perdues dans l'obscurité, la manœuvre visant à mieux se caler pour voir clair sans trop consommer d'énergie fait réfléchir. Notamment à propos de ces audiences, qui sont à répétition mises glorieusement à l'actif des meilleures enseignes du PAF, et qui révèlent leur "réelle" réalité. N'évoquons même pas ces leaders de l'info, qui argumentent sur leurs... 3% de parts d'audience. Ces portions ne sont pas celles de la population, mais ne représentent que la fraction des personnes estimées être devant leur écran (fraction elle-même variable, l'heure des règles de trois permettant d'en suivre l'évolutive ampleur). Une récente finale de Mondial de Football détient le record absolu pour le moment, avec près de 25 millions de spectateurs, soit 81% de ces personnes probablement face à leur dalle. Les chiffres bruts montrent qu'il restait donc 42 millions occupés à autre chose, et que selon l'arithmétique la plus élémentaire, les "non-télévisuants" dominaient tous les autres. Largement...! Quand ce ballon rond, dont les aficionados sont probablement un peu moins nombreux "qu'avant" (d'où des rabotages dans les droits, les budgets, les salaires des joueurs...) n'attire pas l'œil, les regards se déportent vers d'autres spectacles. Mais là aussi, la tendance est à l'érosion. L'immense proportion de ce qui est à voir n'est en fait que ce que la ménagère, à l'heure de passer à table, appelle "les restes". Il se dit qu'un plat réchauffé est encore meilleur, optimiste alternative à celle du café bouillu, café foutu. En vrai, trop de réchauffé refroidit l'ardeur spectatrice. Même sur pas mal de plateformes de streaming, au point que de vieux DVD, voire des VHS, ressortent des tiroirs si un maillon en permettant la lecture reste encore fonctionnel. La difficulté est facile à identifier. Faire des "contenus", des programmes inédits et qui plus est de qualité, a un coût. Et de nombreux opérateurs, producteurs, etc. tirent plus le diable par la queue qu'on l'imagine. Alors que des vidéos d'amateurs, de quelques secondes, gratuites, parsemées d'annonces intruses ne durant pas davantage, peuvent meubler des heures pour, comme l'aurait dit tout respectable soviétique, pas un copeck. Au fait, des 4 milliards d'euros ponctionnés pour un audiovisuel public, ne pourrait-on imaginer une économie pour tous...? Ruisselante...?
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