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La TNT en France est née dans un désert perdu dans les oublis de l'histoire. Transition jadis entre un trop maigre menu de 3 à 6 chaînes et une explosion de 14 et plus, quel séisme...! Elle vit désormais presque à l'ancienne dans une génération de contenus débordante. À chacun son tour...?

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- DVSM, 25 septembre 2024. "Stop ou encore" pour la TNT...? La télévision numérique terrestre n'est plus nouvelle. Elle est aujourd'hui bien loin de l'atmosphère fiévreuse qui en accompagnait les premiers pas sur le territoire télévisuel français archaïquement (et politiquement) très peu développé. Et voici qu'un épisode estival où deux canaux, C8 et NRJ-12, se sont vus poussés vers la sortie, a soudain attiré sur elle quelques attentions. Pas très délicat et très politique, l'incident...! Sa physionomie légèrement totalitaire l'est en tout cas assez pour revenir non sur ce coup de force, mais sur cette forme de diffusion numérique où curieusement les places sont comptées. C'est, elle est... déjà une vieille histoire, une vraie tranche de vie qui flirte avec ses propres 20 ans... La numérisation des transmissions TV hertziennes a été adoptée dans de nombreux pays. Où la multiplicité des chaînes, via divers moyens, était déjà une réalité. Territoires où désormais, de-ci de-là, ont aujourd'hui déjà commencé à se dessiner les préparatifs de son abandon. Le "déjà" bien compréhensible que ces perspectives suscitent est presque un gage de jeunesse, au moins d'esprit, pour ceux qui n'ont pas vu le temps passer. Les jeunes consommateurs qui ont vécu son avènement au moment où ils soufflaient leurs 25 premières bougies seront des quinquagénaires largement accomplis quand cette technique sera à l'heure de la retraite. Son défaut...? Techniquement aucun. Et ses meilleurs défenseurs fourbissent et défendent avec ardeur des évolutions allant, comme de coutume (et même un peu rengaine pour la TV) vers encore une meilleure définition. Ils ont raison, participant ainsi à la prise de conscience pour le public le plus large d'un progrès toujours concret en termes de qualité. Comme au restaurant, il n'y a pas que la quantité des mets qui compte...

 L'argument souvent mis en avant de la gratuité, pour "notre" TNT à la française, est cependant un peu moins convainquant. Tout simplement parce que tant de foyers ont maintenant  accès aux chaînes de cette petite lucarne terrestre via un chemin en ADSL ou par la fibre, donc dans un ensemble incluant téléphonie, accès internet et télévision, avec beaucoup d'autres chaînes. Soit un forfait payant, tel que plus d'un quidam peut s'étonner.: "Comment ça, gratuit...?", à cette simple évocation. Même quidam qui, si jamais sa connexion triple vient à être fortuitement hors service réalise, non sans que germent les stigmates d'une déception irritante dans la voix, "C'est touss'qu'y a comme chaînes là d'sus...?", s'il ne peut profiter que cette voie en guise de "dépannage". De la richesse post-désertique perçue dans les années 2002-2005, millésimes du "premier âge" de la TNT, avec 14 chaînes et ensuite un peu plus, et cerise au bout de l'antenne, en excellente qualité (HD), le menu sur l'écran du salon fait aujourd'hui paraître fort maigrichonne la palette du zappeur bien dans l'époque actuelle. Pratiquement pas de chaînes étrangères, bien peu de réellement thématiques, ou musicales. Cette TNT a malheureusement peu de solutions pour sortir de sa restrictive réalité, car elle est coincée dans les limites des fréquences physiquement exploitables. De plus, sa condition la fait rester dans le club de la télévision dite "linéaire" (télévision "de programmes"), qui perd des parts de marché sur tous les continents. Puisque sont venues se mêler au menu de l'incontournable "ce qu'il y a à voir ce soir" les offres des plateformes, des réseaux, les blogs, les influenceurs, les jeux en ligne, enfin, largement de quoi remplir et même faire déborder les tranches horaires disponibles. La TNT est dans cet océan des contenus un peu comme ce qui resterait dans un kiosque de presse où ne subsisteraient qu'une trentaine de journaux, quelques quotidiens, quelques magazines, et rien d'autre dans les rayons... La vie impose souvent de méchantes transitions entre nostalgies et réalités. La TNT, quelle anomalie...? Aucune. Autre que celle des générations techniques qui se suivent. D'ailleurs, cet automne voit éclore des transmissions via la 5G sur 3,5.Ghz, "enfin une vraie 5G apte à des débits volumineux", expliquent les spécialistes. A juste titre, avec dans la longue vue, un futur qui se rapproche avec ses "box TV-5G" (et autres sources) démodant ADSL et même cette fibre, pimpante mais fragile. Ne serait-ce, d'un ardent désir d'opérateur, que dans l'espoir d'en finir un jour avec ces tranchées, ces poteaux (un penchant qui s'émousse), ces branches d'arbres et autres empêcheurs de connecter en rond, pas plus maîtrisables que les bourrasques d'automne et les trop gros semi-remorques ennemis des indisciplinés des bas-côtés...

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Tag(s) : #- TV-Radios-Medias-Net, #- Téléviseurs-écrans-vidéo, #- A LA UNE
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