TÉLÉVISION, le foot et l'argent du foot, le beurre et l'argent etc. Des valeurs en questions...!

30 Septembre 2024

Tangage dans les rouages de ce qui fut l'une des grandes ressources de la télévision. Les turbulences du ballon rond, toutefois, cachent peut-être des évolutions plus profondes.

---DVSM---

- DVSM, 30 septembre 2024. Les recours à la justice se succèdent. Toile de fond, la retransmission des rencontres de la ligue.1 de foot. Ce sport vedette se ferait dévorer, et on entend même, dans le brouhaha, certains scander cette incisive remarque, "la ligue a tort"... Bien réels, en embuscade, figurent des enjeux qui ne sont pas minces, puisqu'ils déterminent depuis des années des rentrées conséquentes de la part des amateurs payant pour suivre les rencontres du championnat. En filigrane de ces joutes, d'autres aspects ne peuvent que venir aux esprits de tous, adeptes et autres. Avec des rapprochements qui ne sont pas forcément justifiés, mais qu'un certain public ne peut écarter de ses pensées. Comme cette somme assez rondelette que le PSG devrait verser à Kilian Mbappé (qui s'est par ailleurs octroyé 10% du capital social du fabricant allemand de téléviseurs et EGP Loewe, (qui n'est probablement rien d'autre que le respect des termes d'un contrat). Une quasi juxtaposition dans l'actualité dont il ressort pourtant que les diffuseurs ne veulent, ou ne peuvent plus payer autant que par le passé pour l'acquisition des droits. À Nantes, le père et le fils Kita qui évoquent ces ressources qui s'émoussent, se voient même prêter des intentions de céder le FC-Nantes (les "Canaris"). Si les allusions à un pouvoir d'achat en berne pour de nombreux ménages sont de circonstance, il n'est pourtant pas exclu de songer aussi aux innombrables offres de spectacles TV ou en streaming qui sont venues enrichir l'offre pour l'écran du salon. Ceux qui persistent à croire qu'avec plusieurs centaines de chaînes et canaux ouverts à la publicité, les tarifs de diffusion des spots sont toujours les mêmes, et que l'équilibre économique de l'ensemble de l'univers des contenus n'a plus rien à voir avec ce qu'il fut peuvent se réveiller. Et, plus délicat à évoquer, un possible repli du nombre des inconditionnels du foot encore assez motivés pour investir le coût des abonnements proposés n'est pas exclus. Et s'ajoute à cette ambiance chaude des éléments de concurrence. Les joueurs, dans leurs bolides somptueux, vont-ils devoir, comme ce qui est demandé à l'Etat, réduire un train de vie un peu trop près des mirages...?