"De coutume", les grands événements sportifs avaient des effets dynamisants sur les cessions d'écrans aux consommateurs. En dépit d'une période riche en compétitions, les avis semblent ternir la réputation de ces "coutumes".
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- DVSM, 27 août 2024. Et un, et deux, et trois... 1998, c'est loin. Sportivement, comme pour la télévision. A cette déjà lointaine époque, le téléviseur n'était pas plat, ce qu'il captait n'était pas numérique, ses dimensions impressionnaient plus par sa profondeur cathodique que par sa diagonale. Un format 16/9 tentait d'exister à l'aide des arguments les plus mensongers, pour dissimuler que rien ne leur était réellement destiné, à part d'inélégantes dilatations d'images. Mais l'ambiance technico-conjoncturo-consommatrice était au beau fixe...! En 2024, avec un Euro de Foot et des Jeux Olympiques célébrant ceux que la capitale avait animé il y a pile 100 ans, on aurait pu croire que tout était réuni pour une saison aux scores historiques. Hélas, avant même que ne se déroulent ces belles phases événementielles, les prévisions des analystes se montraient particulièrement prudentes, les plus "fous" osant des ventes supplémentaires en France de l'ordre de 70 à 100.000 unités. A l'heure présente, et à la veille de l'ouverture des jeux paralympiques, sans doute bien plus modestes mobilisateurs que les jeux pour non handicapés, à part quelques fieffés menteurs, personne ne peut réellement faire état d'une accélération constatée des rotations de stocks. Les derniers pointages sur le marché français de la petite lucarne font état d'un volume (2023) un peu inférieur à 3,6 millions de pièces, en repli de 2%. Il faut rappeler que les ventes avaient frôlé 9 millions de pièces il y a près de 15 ans...! Pire, si le volume est en repli, le CA l'est davantage, évalué à -5%. Pour un prix moyen de 521 euros, seule la taille de la dalle reste dans le courant positif, le 47 pouces * étant en infinitésimale progression. En revanche, la "techno" la plus aboutie semble bien moins convaincre, deux téléviseurs vendus sur trois n'étant même pas du LCD-4K.
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Pourquoi ne peut-on pas aussi rapidement conclure à des ventes positivement impactées (ou pas) par les événements sportifs...? Simplement parce que le passé nous apprend que ces acquisitions par des utilisateurs aux moments forts sont pour une part non négligeable des achats d'anticipation. Ceci est d'autant plus réel que le taux d'équipement est à saturation. Le ménage accélère donc un peu le remplacement d'un modèle qui donc, ne sera pas à inscrite dans les ventes à venir. Les observations sont en outre un peu plus compliquées du fait de l'impact encore récent de la période Covid, qui a dopé l'équipement de consommateurs confinés.
* Chiffres selon NielsenIQ-GfK. À noter, les données de l'analyste, s'appuyant probablement sur des globalités simplificatrices, ne se recoupent pas tout à fait.
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