ÉCRANS, au-delà du pixel, jusque pour la forme, mais pas encore tout à fait à l'œil...

23 Août 2024

Pouvait-on imaginer un marché des écrans n'ayant plus grand chose de nouveau à montrer (et à vendre)...? L'un des composants les plus diffusés est désormais et à nouveau l'objet de nombreux et ambitieux développements.

---DVSM---

- DVSM, 23 août 2024. Concurrence et compétition se ressemblent. Rien n'est plus efficace pour doper ce qui se résume en un terme, le progrès. Alors que les professionnels de l'EGP ont tendance à considérer que le segment du téléviseur est désormais coincé dans le seul duo entre un renouvellement qui prend son temps et de modestes premiers équipements, l'industrie ne reste pas inerte. Le moteur d'une effervescence non dissimulée se résume en quelques mots. D'un côté, les groupes coréens (du sud, bien sûr) et le conglomérats chinois. Deux événements ont laissé entrevoir des avancées capables de redonner du peps à des rayons, un jour (peut-être) prochain. Evoqué ici (lire ou relire) à travers l'apparition des derniers nés de Samsung, ce pas en avant vient d'animer le salon Gamescom (Cologne, Allemagne), cette collection de moniteurs orientés jeu fait suite à ce qui a été dévoilé il quelques jours plus tôt lors d'une manifestation sous le ciel asiatique, spécialement consacrée à l'affichage.

Quatre constructeurs se partagent pour l'heure près de la quasi moitié du marché. Une excellente occasion pour que les performances (à la vente) soient comptées. Or, les rapports de force évoluent. Samsung, clairement en tête, avait aux derniers pointages 15% du marché mondial à son actif. Une position qui n'occulte pourtant pas des trimestres récents affichant des scores plutôt modestes comparés à ceux de périodes antérieures. En seconde position, c'est, en progression, le groupe chinois TCL qui s'octroie 11% de parts de marché, suivi comme son ombre par son compatriote Hi-Sense à 10%. "L'autre" puissant coréen n'est pas loin. Tout en se montrant un peu moins en crête sur l'ultra-innovation techno, LG s'adjuge 9% du créneau. Les simplificateurs pourraient résumer de la sorte : Corée du Sud, 24%, Chine 21%, soit 45% du total global concentré sur ce quatuor. L'heure de s'endormir n'est plus du tout d'actualité.

D'où la poussée techno de Samsung, qui glisse de l'IA pour faire craquer les frontières de l'affichage sur écran. Le jeu, pour lequel LG a aussi fait des présentations remarquées à Cologne, est un terrain idéal pour roder non seulement la technique d'utilisation, mais aussi les rouages de la production. Il reste que la firme au logo bleu confirme dans cette offensive ses aptitudes extrêmes en qualité de fabriquant de composants. La 3D, les évolutions de formes, les introductions d'effets visuels aussi inédits qu'impressionnants, auront à parcourir un chemin assez long pour que tout ce potentiel devienne standardisé et adapté d'abord aux créateurs de contenus, et en ricochet au parc grand public pour pouvoir en profiter. Ce d'autant plus que les expériences du 7ème art en 3D, dont de beaux moyens métrages, ont tous montré qu'une culture de la création en relief s'impose, ne pouvant pas se résumer à une extension de la conception cinématographique classique.

Reste le côté "prix". Que la nouveauté soit chère -il ne peut en être autrement- n'a rien d'un handicap. Au contraire, la monotonie d'un marché qui fait presque du sur-place est fouettée par les dangereux rabattants du toujours moins cher. Qui souvent plongent les clients dans une interrogation à propos des étiquettes les plus élevées, que narguent des offres nettement plus compétitives, sans que les performances et les perfectionnements supposés abandonnés ne justifient de trop lourdes ponctions dans les tirelires. Le retour d'équipements réellement mieux dotés, justifiant des dépenses plus conséquentes, est au contraire la priorité nécessaire par excellence pour tout rayon. On en redemande...