Les signes d'une nette évolution du public à l'égard des spectacles sportifs sont clairs et nets. Si les grandes rencontres et les championnats ont toujours des adeptes, les fortes fièvres des temps presque jadis sont bien retombées.
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- DVSM, 25 juillet 2024. Quand des faisceaux d'indices convergent, le doute n'est plus permis. À Paris, l'amorce des JO se conjugue sur une tonalité en forme de déception. Les difficultés de circulation, combinées à des inquiétudes générées par une sécurité mal assurée, ont probablement joué un rôle non négligeable. Pourtant, en marge des difficultés strictement ponctuelles (accès aux restaurants et commerces, petit délire du QR-code...), c'est grise mine du côté des réservations hôtelières. Le "carton" annoncé se révèle peau de chagrin, et probablement pertes en cours, qu'il faudra peut-être compenser par des aides... de l'Etat. Il est usuel de considérer le moment des grandes rencontres sportives comme idéal pour joindre l'agrément du tourisme à celui consistant à assister aux compétitions. Hélas, les touristes "surtout touristes" ont depuis longtemps retenu les leçons. Visiter une ville, Paris, Rome, Athènes, Londres... prend surtout son charme quand rien d'autre ne vient perturber les accès aux avenues, aux monuments, aux musées, aux bonnes tables. Parallèlement, qui n'a observé ces messages sur les réseaux sociaux se résumant par de laconiques "Moi, les JO, rien à f...!".
La radio et la télévision avaient pourtant depuis des lustres été portés par l'attractivité extrême des retransmissions. Le cinéma, à l'heure des "Actualités", comme la presse, ne manquaient pas les diffusions d'images. Les championnats du monde de ski, à Chamonix (photo), avant que la TV ne soit entrée en scène, en furent, au cœur des années 1930, l'un des nombreux exemples. Bien plus près de nous, il a suffi d'une victoire de la France à "l'Euro 1984" (cette appellation n'était pas encore adoptée) et de l'arrivée dans les rayons des écrans dit plats, -mais en fait, un peu moins bombés et avec des "coins carrés"-, pour que l'étincelle provoque l'explosion (et une nette croissance des ventes). Cette époque en France est celle de l'épanouissement du jeune Canal Plus, de l'embrasement des magnétoscopes. Et tout ce qui constitue des compétitions fait alors recette, Tout de France, Formule-1, Foot, Athlétisme, etc... Quelle époque...! (ci-dessous, finale du Mondial-86 à Mexico)
Toutes les belles histoires ont une fin. Ou perdent de leur puissance. Alors que les réseaux sociaux accaparent pas mal de temps de la journée de l'utilisateur connecté, alors que les plateformes de streaming lui apportent force films et séries où et quand il le souhaite, l'Euro 2024 a bien moins cartonné que son équivalent d'il y a 40 ans. Et même que le "1, deux et trois-zé-ro" de 1998. Prélude à l'envolée de l'écran plat numérique et autres jouissances digitalisées. Qui est capable de donner le nom du vainqueur du Tour 2024, achevé il y a moins d'une semaine, (jadis première audience TV toutes catégories) englué, pas de chance, dans un méli-mélo (drame) gouvernemental (juxtaposition bien confirmée de "gouverne" et de "mental"). La Formule-1, prisonnière d'un canal crypté et payant depuis des lustres ne carbure plus autant dans l'appétit des aficionados, alors que des plus jeunes ne savent même pas de quoi il est seulement question... Mais l'un des symptômes les plus criants et fort révélateur est bien ce qui arrive au championnat de football. Hier générateur des plus folles surenchères, il essuie désormais les bouderies dans sa recherche du moins offrant. Ainsi va la vie...
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