PISCINES : les tendances écologiques intégristes veulent-elles jeter le positif avec l'eau du bain...?

21 Juillet 2024

Les piscines sont dans la ligne de mire des écologistes croisant celle des adeptes du prélèvement à outrance. Un syndrome qui devrait être pris en charge par notre riche système de santé, si toutefois la paranoia fiscale peut réellement se soigner.

---DVSM---

- DVSM, 21 juillet 2024. Est-ce bien un sujet pour une rêvasserie de bord de plage...? D'autant qu'avec le cri des mouettes et l'insupportable pollution auditive des vagues qui, sans cesse, déferlent, le rêve risque de patauger dans les eaux glauques du cauchemar. Il faut, pour n'évoquer qu'un seul souvenir, se rappeler de cette France du baby-boom, celle qui manquait d'autoroutes, de lignes de téléphone, d'eau potable dans de nombreux quartiers, de tout-à-l'égout, de budgets en tous genres, et même de bitume pour ses routes (au point d'en arriver à les gravillonner*) et... de piscines. Pour apprendre la natation à ses rangs débordants de têtes blondes et les conduire vers le sport, lourde déception...! Nous n'en sommes plus là. Qu'on se le dise, la piscine est désormais tombée dans les eaux profondes des détestations à la mode. Pas de l'antisémitisme, pas du néofascisme, ni d'un racisme sous-tendu ou autre tare sans grande importance. La piscine s'est doucement élevée au rang d'épouvantable diverticule social, critère nauséabond d'une probable richesse ou de son ombre. A l'heure où un coin de parapluie sera peut-être bientôt assujetti à l'impôt sur les residences secondaires, (comme l'abri de jardin, détecté par satellite...!) les envies de taxer, voire surtaxer, les bassins des particuliers sont désormais soutenues par les préoccupés de la sécheresse. Sûr, ces volumes d'eau, peut-être devenus plus intolérables que ceux ayant insuffisamment noyé les excès anisés d'automobilistes voyant tout en double, sont bien les responsables des malheurs de la planète. Piscines et désertification, mêmes destructions...! L'alibi défenseur de la nature vient ainsi au secours d'un Bercy encore tout chose de ne pas avoir disposé tout récemment d'un plongeoir privatif. Cet été, Le Maire ne peut désormais qu'aller à la mer. Il faut vite effacer la honte de gloires municipales ayant réussi à affronter les eaux du fleuve.

Rappelons quand même plusieurs choses moins anodines qu'on pourrait l'imaginer. D'abord, pour le commerce, l'univers de la piscine est aussi un marché qui donne de la vie économique à pas mal d'individus, avec des équipements, des consommables, des fournisseurs, des industriels, ses métiers de services... Ensuite, l'objectivité impose de constater que la piscine en France est davantage un équipement dédié aux résidents des départements du sud, où le soleil est nettement plus généreux que dans ceux où cheminées et inserts s'imposent (pas sûr qu'il soit prudent d'utiliser ce verbe**) pour plus qu'un appoint occasionnel. Au sud de la Loire (c'est très schématique), les lieux où seul le rayonnement de l'astre suprême suffit à donner à l'eau une température compatible avec la baignade sont nombreux. On ne peut même pas y constater des excès de consommation d'énergies. Enfin, les foyers qui se dotent d'une piscine sont essentiellement ceux dans lesquels les gens nagent. Ce qui est excellent pour leur santé, et les conduit donc à des années "en forme" davantage prolongées dans le temps. Leurs dépenses entraînent probablement quelques précieuses économies pour le budget de la "sécu". Taper sur la piscine n'est pas vraiment une riche idée...

* Mais vivent les idées qui nous rajeunissent...? Le gravillonnage est redevenu le moyen le plus utilisé, puisqu'économique, pour boucher des nids que les poules parsèment sans se faire voler dans les plumes.

** Attention, si le chauffage au bois, le seul qui ne dépende ni de l'électricité ni de la connexion Internet, n'est pas réellement fiscalisé, l'embrasement fiscal couve à son égard. Avec un maillage déjà bien avancé des ménages équipés, ne serait-ce qu'à travers les contrats d'assurances obligatoires et les ramonages qui le sont tout autant, il ne manque plus qu'un déclaratif formel (une case cochée dans une déclaration d'impôts), et hop...!