Mots et expressions ne traduisent pas toujours de simples recours à un vocabulaire descriptif. Il peut y avoir de l'humeur, de la colère et même de l'insulte dans leurs utilisations. Un sujet très actuel...
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- DVSM, 10 juillet 2024. La "grande distribution" n'est en effet pas tout à fait la même chose selon l'entendu et le sous-entendu de sa présence dans un écrit ou une conversation. Sujet actuel...? Oui, car une analogie apparaît soudain, au cœur de cette époque des "barrages" à ceci, à cela, ou plus exactement "à ceux-ci, à ceux-là". Sans vouloir entrer dans un démêlé politique quelconque, bien des expressions ont doucement viré d'une simple syntaxe "adjectivante" à de lourdes présomptions de non fréquentabilité (notez bien ce terme). Dans une nation où lors du premier tour des récentes élections législatives, un peu plus d'un tiers (33,3%) des électeurs qui se sont exprimés sont, très officiellement (Ministère de l'Intérieur), classés "extrême droite", comment ne pas sentir un parfum aigrelet à leur égard...? Revenons à nos moutons obsessionnels plus liés aux linéaires qu'aux ministrables. Et à une tendance dérivante dans l'usage des mots et des expressions. Qui ne perçoit en effet la couleur un tantinet désapprobatrice, voire accusatrice, à propos d'une distribution accusée d'être grande, comme d'autres sont accusés d'être à des extrémités qui finissent par englober les deux tiers d'un tout, loin de cet "extrême" ou "bout du bout"...? Pas de doute, le prononcé n'est plus seulement qualificatif. Le voilà devenu verdict. Un "grand point de vente" ne décrit qu'un espace immense. Avec la "grande distribution", c'est bien cette sous-jacente notion de fréquentabilité qui, plus qu'en pointillés, apparaît. Pourtant, dans ces enseignes dites de grande distribution (et fréquentées par une proportion puissante de personnes), rares sont celles qui ne sont pas nées sous forme de structures petites, affaires individuelles ou presque, que les créateurs et animateurs ont ensuite su faire grandir. Comme l'est l'entreprise en général, industrielle ou de services, la distribution n'a rien d'un parcours en régime de croisière permanent. C'est une compétition de tous les instants. Entrer "en commerce" comme d'autres entrent en religion suppose d'en accepter les principes, les usages, les contraintes. En outre, ces "grandes" entreprises de la distribution n'ont finalement suivi que des comportements propres aux individus. Les grandes surfaces alimentaires et les centres commerciaux reprennent ce que les populations, dans toutes les civilisations, apprécient, telles que pouvoir retrouver en un endroit le plus grand nombre de produits, dans les "grands magasins" des siècles écoulés comme sur les foires et marchés. Comme dans la nuit des temps, ces lieux de commerce se localisent là où l'espace disponible et la meilleure proximité avec la clientèle se conjuguent. Les consommateurs n'ont finalement que les modes de commerce qu'ils plébiscitent. Et de là à en accuser certains d'avoir vidé les centres de villes, pris l'ascendant sur d'autres n'ayant pas pu ou su répliquer, bref, d'être devenus les "grands" dévoreurs des plus petits, impardonnables prédateurs, est à la fois injuste et erroné. De l'insulte, exprimée ou frôlée par l'idée, ne naît jamais la vérité.
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