En seulement quelques jours, une panne informatique mondiale et des gestes de sabotage plus locaux motivent -ou devraient motiver- des attentions nettement plus affirmées.
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- DVSM, 29 juillet 2024. C'est un peu la version numérique de l'histoire d'une célèbre laitière et de son pot-au-lait. Tout dans le même récipient...! Et si, pour une raison inattendue, celui-ci bascule, tout ce qu'il contient et le reste choit aussi. On ne relit pas assez les fables pourtant pleines de bon sens. Lors du dernier conflit mondial, bon nombre de dépôts de locomotives avaient été détruits. Cependant, les fières tractrices bien embiellées épargnées par les bombes ne demandaient sur l'instant qu'à repartir illico, sitôt la chauffe achevée. Alors que les préparatifs de l'ouverture des JO arrivaient à leur terme, il a suffi de trois ou quatre fasceaux de câbles bien sectionnés et incendiés dans leurs armoires pour empêcher plus de 800.000 voyageurs -minimum reconnu- de se déplacer. Notons à ce sujet que les félicitations lyriques de quelques éminences politiques pour une "technologie"* française qui aurait permis de tout remettre en marche en si peu de temps ont dû chatouiller les oreilles des acteurs de ces réparations. Lesquels ont en réalité passé des heures à pratiquer la passionnante activité de l'épissure diurne et nocturne (et arrosée, malgré les tentes, puisque l'averse prolongée ne fut pas seulement centrée sur la scène d'un spectacle pré-olympique). Pinces coupantes et à dénuder en mains, quelques écorchures en prime, c'est à eux que le véritable mérite du dépannage revient. Sur la grande bifurcation du réseau Ouest (photo ci-dessus, image du site "Carto Graou", une sorte de "Flightradar-24" du rail), apparaissent les détails de l'un des points névralgiques les plus touchés par les sabotages. Qu'on se rassure, dans le camp des saboteurs, il y a bien d'autres endroits où des fouteurs de pagaille peuvent développer leurs talents. Détruire a toujours été plus facile que construire.
Les observateurs attentifs, éventuels habitués des rubriques de KELEREPUS consacrées aux grands et petits trains, ont bien vu que ce joli feu, symboliquement redevenu bien vert, n'est pas une signalisation "TGV", mais de ligne conventionnelle, nombreuses trajectoires où des rames de trains à grande vitesse circulent quotidiennement, à 200, voire 220 km/h...
Outre les allusions aux risques que les grands faisceaux d'alimentation en courant électrique pourraient présenter, (sujet évoqué ici tout récemment) il n'est pas inutile de rappeler qu'il y a quelques jours, une panne (seulement une fausse manoeuvre) géante a affecté l'informatique au niveau planétaire. Dans les esprits tordus des saboteurs de tout poil, ne faudrait-il pas redouter de voir murir l'idée émoustillante de combiner plusieurs de ces effets aux conséquences possibles plus que désastreuses...? "Mais ce serait la guerre...!" s'exclameront les personnes que ces éventualités effrayent. Pourtant, serions-nous dans un monde sans le moindre conflit armé, et à l'abri de toute implication dans des pays n'ayant pourtant pas la moindre volonté de se faire belligérants...?
* "Technologie", terme à consonnance anglosaxonne, volontairement très peu utilisé sur ce blog, puisqu'il fait un inélégant double emploi avec le substantif en pure langue de Molière, "technique". La "technologie" étant en quelques sorte la technique de la technique.
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