Des observateurs de la vie économique constatent l'essor accompli par la capitale catalane. Il est grand temps...! Toute comparaison avec une autre capitale olympique, en plein dans l'actualité, en devient un exercice dérangeant...
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- DVSM, 15 juillet 2024. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Même si la pertinence au bon moment est largement préférable. Dans un sujet bien bâti, le quotidien Les Echos s'attarde ce jour sur la fabuleuse évolution qu'a conduit Barcelone, la presque découverte non d'un miracle, mais du résultat d'un travail de déjà longue haleine. Il convient d'emblée d'écarter une comparaison qui peut sembler déséquilibrée entre Paris et Barcelone. En dépit de ce que l'on pourrait croire, le "calibre" des deux cités est moins éloigné qu'il pourrait y paraître. Entre 1,6 million d'âmes dans la ville de Gaudi et 2,1 millions de parisiens intra-muros, le décalage est presque faible. Et alors que notre inimitable Paname se tortille depuis plus de deux décennies dans les initiatives destructives du duo Delanoë Hidalgo, il n'est pas inutile de comparer les atouts cultivés de l'une et les gaspillages de possibilités de l'autre. Les professionnels qui consacrent leurs activités aux télécommunications ont peut-être en mémoire que le Mobil World Congress, carrefour mondial de ce domaine depuis des années, a pris jadis la suite d'un 3GSM qui avait élu domicile à Cannes. Remis en concurrence par les organisateurs de ce salon à portée planétaire, le lieu d'accueil retenu a été la Catalogne, Paris, par deux fois sur les rangs, ayant été lamentablement incapable de défendre son offre. Et pourtant, Barcelone ne dispose pas, comme Paris, d'une couronne portant l'ensemble au premier rang démographique européen (12 millions d'habitants). Sa voisine, la Costa Brava, est sans doute une belle région pour des vacances d'été, mais ne peut être comparée à notre capitale, sa Tour Eiffel, son musée du Louvre, ses Champs Elysées, ses châteaux coqueluches de tous les professionnels du tourisme de la terre (Versailles, Fontainebleau...), sans même oublier Disneyland, etc. Bref, ne pas savoir mieux profiter d'arguments aussi solides pour réussir à dominer, sur le plan des affaires, des Berlin, Hanovre, ou... Barcelone, encore bravo...! C'est une lacune sur laquelle Vente* puis DVSM se sont largement exprimés au fil des décennies. Pendant ce temps, Barcelone s'est effectivement sublimée. On y circule plutôt pas trop mal, on s'y loge confortablement, et côté salons, on frôle le miracle. Ayant dans un premier temps assuré l'essentiel dans le cadre un peu vieillot du parc de Montjuic, la cité a réussi à se doter d'un lieu dédié aux expositions capable de regarder droit dans les yeux les plus performants des parcs d'expositions d'outre-Rhin, en accessibilité (dont parkings abrités, transports en commun, etc.), commodité d'utilisation, déambulation sans souci... Et toc. Les miracles sont pour ceux qui attendent tout du ciel. Les succès sont pour ce à quoi chacun a travaillé avec intelligence et assiduité.
Loin de se limiter à une attractivité pour les salons (qui peinent d'ailleurs à maintenir leurs statuts désormais), la capacité attractive d'un lieu est le résultat d'un ensemble qui va jusqu'aux implantations de sièges continentaux, aux choix de places boursières pour des quotations de multinationales, et donc d'un ensemble économique largement ignoré, dans un Hexagone qui ne cesse pourtant de se pousser du col en mettant en valeur son rang de cinquième, devenu sixième, désormais septième... puissance économique mondiale...
* Vente, l'ancien titre de DVSM en 2000.
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