CHINE, HONG KONG et reste du monde, en attendant une étincelle de plus, avant l'explosion...?

31 Mai 2024

Tous les regards sont braqués sur Taïwan, à juste titre. Mais le sort de l'ancienne dépendance britannique reste dans un silence médiatique effrayant. À l'heure où les menaces de conflits armés majeurs frappent à la porte du monde...!

---DVSM---

- DVSM, 31 mai 2024. "Quand la Chine s'éveillera", l'ouvrage historique et visionnaire d'Alain Peyrefitte, pourrait justifier une question de circonstance, "quand l'occident se réveillera-t-il...?". Certes, l'Empire du Milieu, où règne un modèle à l'opposé du respect des libertés fondamentales, est depuis des années surveillé de près pour ses offensives techniques et industrielles, souvent à la limite d'un comportement tolérable. L'administration américaine n'a pas écarté les encombrantes initiatives d'un géant des télécoms et du connecté pour de modestes détails. Et n'en déplaise à des inconditionnels de la mobilité décarbonée, personne ou presque ne semble percevoir à leur juste dimension les visions que ce grand territoire nourrit sur (entre autres domaines) l'automobile mondiale, le passage à l'électricité n'étant pas seulement une solution propre, mais aussi et surtout une arme de conquête envers des pans énormes d'industries occidentales essentielles. Les intentions de Pékin sur Taïwan sont en revanche bien perçues et identifiées de fort longue date comme une inébranlable volonté, armes à la mains s'il le faut, de faire revenir dans le giron chinois cette île préférant sa vie à elle.

L'auteur de ces lignes a encore en mémoire ses longues promenades dans les rues et avenues de Taipei, une superbe métropole moderne, animée, hélas ornée d'accès à des abris anti-aériens, vibrant à répétition sous les survols de chasseurs surveillant l'espace... De quoi brosser un tableau dans lequel cet immense pays ne peut apparaître autrement que nourrissant les plus redoutables inquiétudes. Dans ce panorama, le sort de Hong Kong passe presque inaperçu. Et pourtant... Reconnaissons que, notamment, le quotidien Les Echos a régulièrement mis en exergue les initiatives dans lesquelles la répression des citoyens de cette superbe cité sont devenues des constantes. Au mépris le plus absolu des engagements pris en 1997, quand ce territoire est rentré dans la "grande" Chine. Grande est un adjectif impropre, car ne peut être "grande" qu'une nation respectant ses engagements. En la circonstance, ceux-ci stipulaient que Hong Kong verrait son statut intégralement maintenu pendant 50 ans après 1997, soit jusqu'en 2047. "Les promesses n'engagent que ceux qui les croient" pourrait-on dire. Peu importe. Cette porte d'entrée et de sortie économiquement essentielle pour de nombreuses industries (dont l'électronique, les télécoms, le jouet, l'éclairage, etc.) est honteusement piétinée par l'appétit de domination à la limite du belliqueux du grand voisin, celui qui regarde par webcams interposées les visages identifiés de ses sujets en promenade dans les avenues pékinoises. Et ce qui est grave, pardon pour cette formule un peu crue, est que, visiblement, tout le monde s'en fout...!