En embuscade derrière la transition entre thermiques et électriques, l'industrie mondiale de l'automobile vit une métamorphose beaucoup plus commercialement globale que technique, facettes définitives et à hauts risques à la clé pour des ténors s'estimant installés...
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- DVSM, 27 mai 2024. L'immense compétition planétaire qui s'est déclarée dans le monde de l'automobile a des allures techniques. Allures trompeuses, capables de jeter sur de bien mauvaises pistes les plus solides des groupes dominants. La course vers les électrons dans laquelle tous les acteurs se sont engagés n'est évidemment pas le véritable enjeu de cet épisode monumental. Pour un industriel, l'important n'est pas que ses automobiles soient électriques ou thermiques, mais qu'il en vende assez pour ne pas disparaître. Les données de l'actuelle confrontation reposent sur des paramètres pourtant fort simples, et intangibles. D'un côté, plutôt occidental, des firmes puissantes travaillent sur des marchés où les taux d'équipement sont à leur niveau optimal, tentant de suivre les transformations, dont cet omniprésent passage à l'électricité (moins assuré, finalement), mais aussi empêtrés dans les effets sournois et pervers d'une écolo-autophobie stagnante. Difficile de développer des grandes offensives quand de toutes parts, surgissent des tenants du "moins d'auto". (Gretta Thunberg et ses disciples sont aussi, dans ce sens, des figures destructrices actives des firmes occidentales, leur téméraire influence sur les entreprises asiatiques étant moins assurée.)
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D'un autre côté, monte en puissance un monde asiatique qui s'épanouit et s'équipe, offrant à ses entreprises des perspectives concrètes de croissance, et bien moins de contraintes de ces pudeurs et technicités alimentées nez pincés ailleurs, Hexagone inclus. Comme presque toujours dans les batailles alimentées par des combinaisons économiques et techniques, des jeunes pousses trouvent dans de tels contextes une tranquillité confortable pour se développer jusqu'à des niveaux tels qu'il devient impossible pour d'autres -trop tard-, d'en contrer les avancées. Par exemple, on se souvient des batailles dans l'informatique entre IBM et ses compétiteurs ("Blanche Neige et les sept nains"...) qui ont donné finalement dès les années 70 un boulevard pour l'émergence de quelques jeunes "mouflets", des Apple, Microsoft et autres... dans une informatique s'élargissant inéluctablement vers la "micro". Certaines innovations annoncées par des groupes automobiles occidentaux semblent illustrer cette amorce d'un combat devenant fort déséquilibré. Les volants rectangulaires promis pour bientôt dans (toutes...?) les Peugeot, les véhicules qui lisent les panneaux et ralentissent sans l'intervention du conducteur, ne seront peut-être pas des armes suffisantes pour contrer des initiatives telles que celles de cette firme chinoise ayant repris la marque MG (Morris Garage, illustre légende britannique d'hier) qui, certes, brille sur l'électrique compétitive, mais n'oublie de pousser en France comme ailleurs ni ses hybrides, ni même ses versions essence... Cela sans même évoquer des noms encore inconnus surgissant à cadence régulière de cet Empire du Milieu, qui tous ne seront pas forcément au top des classements, mais dont certains seront peut-être les ultimes géants de demain.
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