TROTTINETTES et vélos électriques : des choix aux raisons bien davantage "éco" qu'écolo...?

6 Février 2024

Ah...! Qu'ils sont vertueux, ces adeptes des mobilités dites "douces"...! Pourtant, leur penchant pour le deux roues en ville n'est pas choisi qu'en faveur de la planète. Souci de tirelire, recherche d'une certaine liberté, voire sécurité...?

---DVSM---

- DVSM, 6 février 2024. En travaillant bien les muscles de la jambe, certains sont supposés s'en faire écolo-climatiquement une belle (jambe). Mais les puissants réflexes qui poussent toute une part de la population à sembler se mobiliser pour décarboner notre environnement dissimulent à l'évidence des réflexes encore plus puissants, pourtant fort peu évoqués. Ne gâchons pas les noblesses supposées...! Une simple petite exploration des conditions tarifaires des transports en commun à pourtant de quoi pousser tout esprit logique vers une analyse légèrement recadrée. À Paris et en région francilienne, la ligne de partage se découvre facilement. Un banal "Pass Navigo" revient à 86,40 euros par mois (1036,80 pour un an) et à 76,80 euros mensuels pour le moins cher, qui permet de ne se transporter que d'une zone à sa voisine, le coût annuel culminant à 921 euros. (D'une manière plus ou moins comparable, s'observent dans d'autres agglomérations de notre pays des choix du même ordre.)

Côté trottinettes, de nombreux modèles sont proposés à moins de 300 euros, et il faut aimer le luxe et avoir un esprit techno affûté pour dépasser la zone de 500 euros. Pour ceux qui préfèrent une bicyclette électrique, un choix très large se situe en dessous et aux alentours de 1000 euros, alors que l'équivalence de 3 ans de Navigo donnent accès à ce que l'on peut baptiser les Cadillac (presque les Rolls) du 2 roues à pédales sans forcer. Ces seuls comptes, froidement posés, suffisent à justifier la préférence pour des déplacements qui, de plus, permettent d'éviter les attentes aux arrêts de bus, les promenades dans les couloirs du métro, l'ingestion des particules que ce dernier dispense dans ses boyaux à des taux plus nourris que ceux du diesel. Sans parler des cohues de certaines heures, des incivilités et vols de fonds de poches dans les rames et ailleurs, les éventuelles irrégularités techniques ou mouvements sociaux. Cerise sur le gâteau, la trottinette ou le vélo (dont il existe des versions ne nécessitant même pas de batterie -photo-) ajoutent l'immense privilège de pouvoir partir de chez soi ou d'un lieu de travail -ou d'encore ailleurs- à l'heure nécessaire et suffisante pour arriver sans retard à destination. Les bons comptes...!