Jadis élément dominant dans le travail de la distribution, le téléviseur n'a pas sombré. Toutefois, son rôle est devenu un peu plus sombre au sein d'un univers EGP qui tend à s'émousser.
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- DVSM, 15 février 2024. Il fut longtemps le roi du secteur, celui derrière lequel tout le domaine EGP s'inscrivait. Il servait même à "calibrer" les points de ventes. Certains grands multispécialistes, dans leurs plus belles implantations, pouvaient en écouler 10.000 pièces en un an, quand des indépendants, éventuellement fédérés, brillaient avec 5 à 600 unités annuelles. Les modestes "100 à 150" sur 12 mois avaient droit, sans que rien de péjoratif à leur égard ne soit sous-entendu, au titre de "petits biquets". Entre nous, quel commercial, dans quelque force de vente que ce fut, de marque connue ou autre, n'a jamais utilisé ce vocabulaire...? Nous n'en sommes plus là. Lors des derniers pointages concernant l'année 2023, NielsenIQ (dont GfK est partie intégrante) en évalue à 37% des recettes de l'ensemble EGP+Photo, lui-même mesuré à 4,3 Mds d'euros, en repli de -4%. Mais ce CA du téléviseur est à lui seul décroissant de -5% pour le millésime écoulé. Comme on l'imagine, la meilleure facette du marché s'articule autour des versions les plus performantes qui, pour leur part, sont en progression, et le plus souvent proposées à des valeurs dépassant 1000 euros l'unité. Comme de coutume, les perspectives à court terme s'orientent vers les souvenirs d'années riches en compétitions sportives. 2024 devrait donc, à défaut d'une année record, être animée d'un surcroît d'activité, stimulé par les opérations promotionnelles qui ne vont pas manquer d'être construites. On pense aussi aux JO, disputés à Paris, mais avec quelques réserves. En plein mois d'août, quand de nombreux ménages en sont aux vacances, et avec quelques inquiétudes en circulation comme sur le plan sécuritaire, rien ne garantit que les ardeurs acheteuses resteront au beau fixe. En revanche, les élections européennes devraient être d'une incidence très modérée, puisqu'elles se dérouleront le 9 juin, avant que, le 14 juin, ne démarrent les rencontres de la compétition européenne de football.
Le repli du téléviseur est comme chacun l'imagine la conséquence d'un taux d'équipement arrivé à un stade optimal. Cette cause n'est toutefois pas la seule dans cette évolution. Le vieillissement de la population, qui gonfle les classes d'âges au-dessus de 50 et même 60 ans, et parallèlement le repli démographique, contribuent à émousser les ventes de multi-équipement, dont celles pour les jeunes membres des foyers (qui, dans leur chambre, préfèrent disposer d'un smartphone ou d'un notebook plutôt que d'un téléviseur). L'inflation et la rudesse des conditions de vie, qui se ressentent dans la dynamique de l'occasion, ajoutent leur incidence dans des choix de dépenses plus raisonnables, voire autorisées. Le tout sans oublier des programmes strictement TV, dont le choix incite visiblement de nombreux utilisateurs à se tourner vers des plateformes de flux continu ("streaming"), qui se consomment sans souci à partir d'un terminal ADSL ou fibre, en liaison avec un bel écran déjà possédé. Ainsi évolue la vision de la télé...
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