SALONS : trois rendez-vous qui soulignent tant de préoccupations de notre époque...!

26 Février 2024

Paris, Genève, Barcelone, le monde agricole, l'automobile et les télécoms sont aujourd'hui au top du top de l'actualité, concrétisant une sorte de panoramique presque inquiétant d'un présent surchargé d'interrogations.

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- DVSM, 26 février 2024. Et si seulement ces trois sujets anxiogènes n'étaient que les seuls à soulever des questions embarrassantes pour des lendemains incertains...! Dans la capitale, le tohu-bohu qui a accaparé les attentions pour l'ouverture du Salon de l'Agriculture était prévisible. Quelques petits malins, en "très très hauts lieux" ont réussi à saupoudrer une ambiance déjà promise à une certaine explosivité de ce qu'en cuisine on appelle des épices très relevés. Il n'a a plus de limite au concept du sabotage. Outre les très profonds symptômes que le monde agricole ressent en France, il ne faut pourtant pas oublier les soucis des agricultures européennes qui se sont manifestées récemment.

A Genève, le "Motor Show", ou salon de l'automobile, véhicule d'autres perspectives, tout aussi noyées dans une immense foire aux incertitudes. Pris au pièges de préoccupations écologiques, certaines justifiées, d'autres frisant les croyances occultes pas toujours innocentes, l'automobile vit des moments dans lesquels se joue son avenir. Pas seulement sur le registre des ressources en alimentant le mouvement. Un combat technique qui dissimule mal une compétition d'ampleur mondiale, nourrie aux certitudes des uns, aux hésitations sérieuses des autres, dont les (ou plutôt "des") constructeurs. Certaines régions du monde y ont déjà perçu les perspectives de naufrages pour leurs industries.

À Barcelone, le monde des télécoms et de l'ultra-connexion porte beau. Normal, pour un événement qui, satellites obligent, se veut influent sur la planète entière et son environnement spatial immédiat, plus si affinités et volontés d'Elon Musk. Et pourtant, tout n'est pas si radieux dans le ciel de cette terre numérisée. Les principaux équipements se vendent beaucoup moins, du fait de taux d'équipements très élevés. Pire, les consommateurs se font frileux pour adopter ce qu'apporteraient des débits plus hauts que les plus hauts. La 5G et la fibre ont dans leur propres dimensions du mal à boucler leurs boucles. Sans doute parce que tant de possibilités ont déjà été rendues accessibles que plus de contenus, plus de vitesse, plus de plus ne titille plus des appétits déjà comblés. Même l'ARCOM mentionne des couvertures difficiles à optimiser non en 5G, mais en 4G (nous y revenons bientôt).

Dur défi pour des organisateurs de grands rendez-vous (une activité elle aussi aux prises avec des difficultés grandissantes, tous domaines confondus). Organisateurs qui, entre autres évolutions déterminantes, ne peuvent que constater que les vents contraires rencontrés ne sont déjà plus et depuis quelques années des tourments locaux, mais des turbulences continentales, voire planétaires. Ce qui n'est pas simple non plus pour les exposants qui, par delà les grands vecteurs lyriques chapotant tous ces salons, y viennent (et consacrent des budgets) quand même pour y faire du business. Quand c'est encore possible...