Les coups portés par le smartphone à l'appareil photo n'en finissent pas de se répercuter sur un univers où brillent quand même quelques lueurs. Qui mériteraient un travail plus assidu...
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- DVSM, 7 février 2024. Les évolutions de ventes d'appareils photographiques ne sont certainement pas à la hauteur de ce qu'elles devraient être. Se contenter de diffuser des suites de scores sans les accompagner d'autre chose que de laconiques analyses est une insuffisance regrettable. Il en va d'ailleurs pour la photo comme pour d'autres domaines, où industriels et terrain devraient vigoureusement réagir d'une manière plus offensive en matière d'offre. Osons donc un discours plus charpenté. L'industrie japonaise, qui reste le cœur de l'activité photo planétaire, concède un nouveau recul lors de l'exercice 2023. Au niveau mondial, elle recense la vente de 7,720 millions d'appareils, en repli de -3,6%. Mais en chiffre d'affaires, petit contraste. Le CA frise +5%, une progression qui ne devrait pas être considérée que sous sa plus élémentaire des explications. Cette progression indique en effet que dans l'ensemble de l'offre, des équipements à forte valeur (ou valeur croissante) induisent une dose de positivité. De fait, avec 4,832 millions de "sans miroir", en progression de +18,6%, la dynamique est bien là. Osons pourtant en tempérer certaines facettes. Il y a dans cette famille des ventes à des professionnels, qui ont techniquement besoin d'actualiser leurs panoplies, et la réalité de pouvoir les "amortir" comptablement. En revanche l'ensemble des replis sur toutes les autres familles se situe à l'évidence dans le segment du grand public, et de cette conquête "smartphonienne" qui aura été bien plus douloureuse que la transition de l'argentique vers le numérique. Imaginer que l'immense domination du mobile capteur de pixels puisse intégralement rebrousser chemin pour revenir dans l'escarcelle strictement photo est bien sûr illusoire. Réussir à en capter une proportion raisonnable serait en revanche une vision plus réaliste. Mais pour cela, il est indispensable que le public, comprenez la clientèle, soit mis face à bien mieux que des présentations statiques qui plus est desservies par le piège de signalétiques médiocres et d'absence de toute invitation à l'usage. Il fut une époque où des enseignes avaient à coeur de faire vivre ce domaine de l'image, par mille et une initiatives, des expositions aux formation et concours. La photo, même en sa qualité de loisir, est une activité à opposer aux passivités de toutes formes. L'heure de saisir les opportunités sonne par les mêmes chiffres, dans lesquels les "sans miroir" voient les recettes qui en découlent progresser de +11%. Les équipements les plus actuels (dont les "pleins formats") sont plus accessibles et plus séduisants. Des formats plus "grand public" poursuivent une carrière (ne surtout pas les dénigrer). Franchement, c'est une configuration à ne pas lisser filer... Et n'oublions pas un principe éternellement rappelé, il n'y a jamais d'initiative commerciale sans résultat (et inversement...)
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