Le salon du jouet de Nuremberg fermait ses portes hier. Un événement où survivent des ingrédients que le terrain semble ne plus considérer comme aussi stratégique que par le passé.
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- DVSM, 4 février 2024. Il règne depuis plusieurs saisons comme un air de blues dans les linéaires du jouet. Dans les allées de la Speilwarenmesse 2024, salon historique et rendez-vous mondialement connu pour et par le domaine du ludique, les sourires et les attitudes volontaires auront-elles masqué quelques inquiétudes...? Dans ce secteur d'activité comme dans beaucoup d'autres, bien des repères se sont estompés au gré des circonstances. La conjonction assez ponctuelle mais non négligeable d'un temps post-pandémique, une montée en puissance du commerce en ligne, une ambiance inflationniste et une sur domination de certains axes du jouet (médiatiquement promu) font peut-être perdre de vue quelques fondamentaux à certains stratèges de ce secteur. La chute des natalités, qui n'est pas que française, induit un doute sur le futur.
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Fine analyse (!) : avec moins d'enfants, comment espérer vendre non plus davantage de jouets, ou encore, au mieux, maintenir les volumes...? Au risque de prendre ce blog pour un espace visionnaire, voilà que se font entendre de-ci de-là des idées que les adeptes de ces pages percevront avec un ressenti de déjà vu (ou déjà lu). Pour compenser le manque de bambins, l'heure serait venue d'élargir le périmètre de cette population en y intégrant des moins jeunes. Dans une tranche d'âge "à la Tintin"... De cette observation proche d'une possible boutade, surgit une vérité éternelle. Que de loisirs d'adultes et même de seniors ou retraités ne sont que les prolongements de ce que furent pour eux jeux et jouets...! Sur le temps long, et de surcroît, les créneaux de distribution du jouet n'ont pas su prendre en charge le segment du jeu vidéo et des loisirs interactifs. Sans oublier que tout enfant encore assez jeune a vite en main un smartphone, et vit donc à l'heure de la connexion. Trop tard...? À l'évidence, non, si le terrain, et en priorité le commerce physique, reprend le rôle qu'il a abandonné plus stupidement que pour toute autre raison réellement stratégique.: montrer...! Jadis, le magasin de jouets, dans la grande rue commerçante, montrait des trains, des autos, des panoplies de Zorro, des boîtes du magicien, des avions télécommandés, et des prolongements en jouets dits scientifiques et techniques, le trait d'union avec les modélismes et loisirs non plus pour des petits garçons et des petites filles, mais pour des individus sans limite d'âge. Et donc des clients, de ceux qui manquent tout au long de l'année, pour créer ce fond de clientèle toujours en vibration acheteuse, ne donnant plus aux ventes de fin d'année que leur côté "crête de saisonnalité", et non objectif unique ou presque de tout un exercice. Le jouet se doit de redevenir ce qu'il a un peu oublié d'être, un univers pas seulement fait de références et de licences, mais d'une foule ininterrompue d'envies...
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