L'histoire des produits électroniques est une suite de succès ayant changé la vie, et de flops ou pâles succès, histoire qui rappelle des principes simples. D'où une audacieuse affirmation, que faut-il pour que "ça marche"...?
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- DVSM, 6 mars 2024. Et nous voici revenus dans la grande inconnue liée aux casques et masques de réalités virtuelles. Les consommateurs sont parfois sans pitié...! Des équipes d'ingénieurs, de techniciens, de scientifiques, voire de prophètes dans les usages et d'experts tous formats torturent à longueur de temps les fondements les plus extrêmes et périlleux de certaines techniques. Et constatent parfois que leurs créations, une fois lancées dans l'arène commerciale, passent à côté de la plus élémentaire et profitable reconnaissance. Quelle ingratitude...! Mais aussi, quel rappel aux réalités...! Le public, au sens large -ce qui ne concerne pas des exceptions promises à certaines niches- répond moins à l'admiration des exploits techniques qu'à une question bien plus concrète.: "À quoi cela sert-il...?", en général amplifiée par des "sous-questions" du genre "Pour quelle dépense...?", sans oublier l'incontournable "Commode à mettre en œuvre...?". Quelques grandes lignes d'échecs ou de succès pour le moins mitigés, parmi tant d'autres, viennent à l'esprit.
L'histoire des succès pour l'ensemble des biens qualifiés de techniques n'auront jamais été autres que des réponses à des attentes du public. Attentes conscientes ou pas.
La 3D, un "super extra super flop" en dimensions multiples. On ne va pas revenir au Newton d'Apple et à ces assistants qui n'ont jamais trouvé leur réelle bonne raison d'exister. Mais cette 3D...! C'est peut-être l'un des plus criants ratés de ces dernières années. Non seulement parce que les industriels n'avaient pas ménagé leurs efforts pour "embarquer" les enseignes dans le suivi de leurs initiatives promotionnelles, mais aussi parce que cette supposée merveille a vu s'engager de nombreux acteurs des programmes et "choses à voir", avec des retransmissions, notamment sportives, joignant ce contenu classiquement estimé nécessaire pour qu'un modèle soit adopté par le plus grand nombre. Et cette mayonnaise n'a finalement jamais pris, les tenants de l'offensive quittant les uns après les autres le combat. Les raisons de ce non succès sont sans doute multiples. D'une 3D qui n'en était pas une (mais une banale stéréoscopie, acceptable en vues fixes, mais trop médiocre en images animées) jusqu'à de coûteuses nécessités d'équipements multiples (lunettes) pour que toute la famille profite d'un spectacle finalement sans grand intérêt pour une majorité de programmes TV ou vidéo. Si voir des rencontres de foot pouvait séduire certains, l'apport de ce faux relief n'est pas très intéressant pour les débats télévisés, les "redifs" de Columbo ou "N'oubliez pas les paroles". Une sorte de "tout ça pour ça". Exit la 3D, qui, dans son naufrage, a un peu érodé les facettes attractives d'une photo stéréoscopique plus constructive. On ne fait pas des omelettes...
Tordre ou plier les écrans devenus plats à grands renforts de technicités...! Les smartphones, possédés par une proportion d'utilisateurs presque totale dans la population qui en a envie ou/et besoin, se vendent plutôt pas bien. En chute caractérisée, ils ne "répondent" plus aux arguments dont ils sont accompagnés, le public étant à l'évidence satisfait de ce qu'il en tire comme usages. Et faute de véritables applications novatrices à fort potentiel d'utilité ou d'envie, rien ne fera se retourner la tendance. Pas même cette 5G, elle-même décrite comme déjà un -au moins- semi-échec par des professionnels du secteur télécoms, et vue par des utilisateurs comme un "truc qui coûte plus cher, pour n'avoir que les mêmes utilisations". Alors, pour tenter de contourner l'obstacle placé sur la voie des motivations, certains tentent des solutions que d'aucuns ont, dans un humour sans pitié, qualifiées de "tordues". Encouragés par les lointains souvenirs des GSM à clapets, ils ont travaillé dur pour rendre souples les matériaux constituant les écrans. Et voici venus ou revenus les smartphones pliants, un succès technique absolument incontestable de la part des équipes de Samsung, mais qui n'imprime guère, jusqu'à présent, dans les ventes. GfK (NielsenIQ) les voit même relégués à 1% des modèles vendus. Et si leurs parts de marché doublent, triplent, ou se multiplient par 10 dans un délai proche, le principe restera marginal, ce qui veut dire peu motivant à suivre par les industriels concurrents.
Bon, alors, cette tentative d'Apple, que faut-il en attendre...? L'alchimiste du numérique, qui a su transformer en or des concepts plombés de l'univers techno-numérique va-t-il réussir, et avec quelle botte secrète, la métamorphose de son accessoire à utiliser bien en face...? Tous les magiciens ne réussissent pas l'intégralité de leurs tours. Même, il y a bien longtemps, l'Apple Lisa, ordinateur pourtant précurseur du Mac, avait été un quasi fiasco. Le plus risqué de tout est bien l'art de faire des pronostics. Non merci, mais quand même, si la bande à désormais Tim Cook avait trouvé la bonne ficelle pour ce joujou, ce serait une bien belle aubaine. Car pour l'heure, les innovations aptes à créer des explosions, en clair, des relais de croissance, on n'en voit guère les couleurs...
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