Le critère fondamental que constitue le temps de recharge commence enfin à être considéré comme plus déterminant que l'autonomie "brute". De là à imaginer des choses pour l'heure très irréalistes, il n'y a pas des kilomètres.
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- DVSM, 12 février 2024. Il faut parfois du temps pour que les avis évoluent. L'automobile électrique est un sujet qui dans ce sens s'avère fort animé. Il y a d'ailleurs certainement quelques bonnes raisons de croire en un retour à la... ou plutôt, à "une" raison. Ce qui consiste à moins considérer le véhicule électrifié en un récit théorique qu'à travers des critères concrets d'utilisation. Ainsi, d'une part, s'entendent régulièrement des annonces (pré-annonces...?) de modèles capables de couvrir 1000 kilomètres ou plus. Bravo...! Mais aussi performante qu'elle puisse être, cette prouesse n'est que peu séduisante si les recharges partielles ou complètes se chiffrent toujours en heures, voire en nuits entières, pour un "équivalent plein". En revanche, se faufilent aussi, au gré des médias et des réseaux sociaux, des quasi promesses pour des recharges rapides, comparables aux pleins de sans plomb ou de gazole. Et pourtant, il est important de ne pas perdre de vue quelques éléments purement techniques, indissociables de la pure physique.
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Quelque soit la méthode et la technique de propulsion, faire avancer à une bonne vitesse un véhicule de quelques centaines de kilos nécessitera toujours une puissance mécanique identique. Echapper à cette réalité très naturelle est physiquement impossible, tout comme, par exemple, il est impossible de faire tenir 10 litres d'eau dans un récipient d'une capacité d'un seul litre. Quelle que soit la technique ("technologie" disent les épris d'anglo-saxonnitude) mise en œuvre dans une batterie, la quantité d'énergie pour que puisse circuler normalement l'auto sera la même. Incompressible...! Les batteries qui supportent des charges ultra-rapides ne peuvent échapper à ce qui est nécessaire pour engranger la puissance restituable. Ou bien des "courants" -en ampères- d'une ampleur telle que le calibrage des conducteurs (électriques, pas de l'auto) et les accessoires de connexion acceptent ces extrêmes. Ou alors, pour échapper à cet impératif, il est possible d'utiliser des très hautes tensions d'alimentation. Mais qui osera laisser en accès au public des équipements utilisant, comme pour les chemins de fer, des 1500, voir 15.000 ou 25.000 volts...? En admettant cette hypothèse, la mise en œuvre supposerait aussi l'obsolescence de 100% des bornes actuellement installées et en cours de d'équipement (avec l'indispensable période de transition entre les "anciens" et nouveaux standards...). Il reste que la rencontre des deux lignes de force, celle de distances franchissables plus modestes (moins la capacité des batteries est importante, plus leur temps de charge peut être réduit) et celle d'une amplification des débits en charge peuvent aller vers des solutions intermédiaires moins insatisfaisantes. Il reste que pour le présent, de nombreux modèles électriques ont déjà des autonomies fort limitées, avec des poids très importants en batteries embarquées. Géo Trouvetout ne pourra rien imaginer pour résoudre ce problème. Peut-être est-ce la raison pour laquelle, parallèlement aux rumeurs sur les batteries, se développent aussi des confidences à propos d'un passage aux électrons moins rapide qu'imaginé initialement.
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