Le choix de l'électricité est très secondaire dans ce qui a permis à la firme d'Elon Musk de s'imposer dans l'automobile. Mais alors, où était son secret...?
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- DVSM, 16 janvier 2024. Les naissants ne font jamais assez peur aux puissants. Pendant que ces géants se neutralisent en se regardant droit dans les yeux, les petits concurrents inattendus prospèrent sans rencontrer le moindre obstacle. C'est un phénomène vieux comme le monde. Les exemples de ces "jeunes pousses" ayant atteint presque par surprise les plus hauts sommets pullulent. Dans le long roman des techniques numériques, Apple n'est qu'un exemple parmi d'autres. Qui, chez International Business Machines, dit IBM, en 1977, aurait porté la moindre attention à ces deux bien jeunes créateurs, Steve Jobs et Steve Vozniak...? Qui aurait osé émettre la moindre crainte de les voir un jour remettre en cause la suprématie de la puissante firme américaine et provoquer une métamorphose totale et irréversible dans l'informatique...? C'est un processus finalement classique. D'abord, on ne prête guère attention au lilliputien qui s'agite dans son univers marginal. Et quand on le considère enfin à sa juste valeur de concurrent, il est trop tard pour pouvoir le contrer. La martingale du succès est de faire "autre chose", de rester loin des plates-bandes des acteurs "installés".
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Si Elon Musk avait tenté de se faufiler dans l'univers de l'automobile, animé par des multinationales d'une puissance sans pareille, en ne créant que des V8 surpuissants, des turbos rageurs, des esthétiques plus harmonieuses que les plus harmonieuses, ses chances d'être plus qu'un outsider marginal auraient été quasi nulles. En optant pour une voie totalement différente, hors des sentiers battus, le choix était fait d'un concept en apparence hors concurrence pour les autres. Aujourd'hui, Tesla est décrit dans les organes spécialisés et par les experts de l'automobile comme le quasi tombeur de la prestigieuse automobile d'outre Rhin. Lequel, tant bien que mal, tente de recoller à la tendance. Mais avec des garanties de succès moins évidentes que les perspectives de profitabilité émoussée, voire pire. Car une Mercedes, un BMW, ou une Audi électriques ne sont plus réellement des Mercedes, BMW ou Audi. Et pas davantage des Tesla. Les dés sont jetés, rien de va plus. La plus redoutable des faiblesses est bien de se croire trop fort.
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