À trop se concentrer sur des stratégies à très court terme et des conceptions relevant de théories usées et peu pertinentes, le "magasin", au sens large, oublie de rester séducteur.
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- DVSM, 17 janvier 2024. Il ne s'agit pas d'un ressenti, mais d'une réalité très concrète issue d'une vaste étude. Certes, celle-ci se doit d'être prise avec un peu de précaution dans l'intimité de ses données. Réalisée par l'Institute for Business Value (IBM), elle a regardé avec attention plus de 20.000 consommateurs... au niveau mondial. Ce qui peu paraître peu, décliné pour chaque pays étudié. Ses auteurs en mettent cependant en exergue des données concernant l'Hexagone. Où ils remarquent que seulement 12% des chalands de chez nous tirent de leur fréquentation une "expérience" qui les satisfait. Aïe..! Osons le mot, nous sommes bien dans la contre performance. Mais ceci n'est peut-être que l'effet du commerce en ligne, rétorqueront certains, alors que cette satisfaction pour le "on-line", pourtant supérieure à celle du "mortar", ne dépasse pas 16%. Pas si simple, et interdisant de conclure, lorsque l'on sait que cette même clientèle reste cependant en une attente positive face aux établissements physiques. 78% des répondants préfèrent les lieux de vente.
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Voilà qui, à bien y réfléchir, semble souligner la disparition de ce qui devrait rester le moteur du commerce physique, les envies de faire du shopping. Si la clientèle féminine est une adepte de longue date de ce qu'elle résume par "faire les magasins", il ne faudrait pas croire de le client mâle, sans le dire dans des termes identiques, aimerait moins partir à la découverte de ce que lui offrent les rayons, et plus si affinités. Indice à retenir, 31% des répondants aimeraient découvrir une plus grande variété de produits. Se concentrer sur le "ventre du marché", quel que soit celui-ci, est inévitablement réducteur, castrateur des envies de consommer. L'un des points qui donnent un avantage au Net est que l'on y trouve pratiquement tout ce que le client cherche. Exactement l'inverse du linéaire, souvent trop axé sur le ventre déjà ausculté et la sempiternelle illusion de compétitivité, l'arme suicide du commerce, première destructrice commune de ses recettes -et par ailleurs démolisseuse de l'activité économique-. On ne l'attendait pas là, mais un indice supplémentaire arrive grâce à l'étude, qui le place à un niveau nettement plus stratégique qu'on ne l'imagine. 18% des clients souhaiteraient un passage en caisse plus rapide. Qui ne l'aurait soupçonné...?
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