AUTOMOBILE : un émerveillement aux élans optimistes entre trompeurs et mensongers...

6 Janvier 2024

On aurait presque ressenti une atmosphère triomphale suite aux chiffres de 2023 qui viennent d'être publiés. Les dessous de cette marée ne sont guère émoustillants...!

---DVSM---

- DVSM, 6 janvier 2024. "Traduttore, traditore" (traducteur, traître) résume un proverbe italien. Ceux (?) qui ont traduit à leur manière les chiffres du marché 2023 des ventes d'automobiles ont-ils un... mobile pour ce quasi mensonge visiblement bien orchestré. Il convient d'être concis. Avec un peu plus de 1,7 million d'automobiles immatriculées l'année dernière, ce marché qui est décrit comme en nette reprise stagne pourtant bien en deçà des volumes des belles années, supérieurs à 2 millions, allant jusqu'à flirter avec 2,2 millions lors de millésimes très positifs. Et si 2023 s'est écarté de quantités très en berne un an plus tôt, on le doit d'abord à une reprise des fournitures de composants, qui avaient été très impactées par la période du Covid. Les constructeurs ont pu livrer des commandes dont les délais étaient devenus "calendriéristes" (plusieurs mois et sans certitude). Et ensuite à une effervescence sans pareille sur les aides en fin de validité pour des acquisitions de modèles électriques (on se rappelle par exemple des campagnes de communication musclées de l'ex-britannique MG devenue chinoise, profitant de l'aubaine pour créer ce qui, dans l'industrie, répond à la définition de "l'effet de parc"). Des éléments propres à sérieusement tempérer les ardeurs dans cet enthousiasme qui s'appuie sur une volonté acharnée à vouloir faire prendre le virage électrique à des quantités d'automobilistes qui s'y refusent. Rares sont ceux qui ne perçoivent pas l'impact quasi puéril des efforts à la Française pour figurer au top du top du cocorico écolo, n'atteignant même pas l'épaisseur du trait dans la donquichottesque volonté de peser sur un réchauffement devenu un gros enjeu politique. Les saisons à venir sont loin d'être garanties meilleures, à l'heure où la bonne vieille et quasi inusable occasion diesel devient surcotée, dans une ambiance où, doucement, nombre de citoyens estiment que cette électricité est en passe de devenir la vache à lait fiscale de ce siècle.

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